Les patrons des industries mécaniques et métallurgiques partagent les mêmes attentes au moment où 29 % d’entre eux restent incertains quant à leur évolution future.
Conjoncture industrielle : Ces attentes interviennent après une amélioration de l’activité industrielle au mois de décembre. Un redressement qui a par ailleurs été accompagné par une progression des ventes.
Les industriels anticipent une stagnation de leurs production et ventes pour les trois prochains mois à venir. Ces attentes ont été recueillies par Bank Al-Maghrib dans sa récente enquête de conjoncture mensuelle dans l’industrie. Selon les conclusions de l’enquête, plus d’une entreprise sur cinq indiquent des incertitudes quant à leur évolution future. Par branche d’activité, les patrons sont plustôt pessimistes dans l’industrie agroalimentaire. Ils anticipent en effet une baisse aussi bien de la production que des ventes. En parallèle, près du tiers des industriels opérant dans cette branche témoignent d’un manque de visibilité quant à leur évolution future. Les industriels dans la branche chimie et parachimie suivent le même trend. L’optimisme est au rendez-vous dans le clan des chefs d’entreprises opérant dans les industries électriques et électroniques. Ils prévoient une hausse de leur production et des ventes pour les trois prochains mois.
Les patrons des industries mécaniques et métallurgiques partagent pour leur part les mêmes attentes au moment où 29 % d’entre eux restent incertains quant à leur évolution future. L’embellie est également attendue dans le secteur des textiles et cuir où les patrons augurent une hausse de la production et une baisse des ventes. Une proportion de 27 % des entreprises déclare des incertitudes quant à l’évolution future des ventes. Ces attentes interviennent après une amélioration de l’activité industrielle au mois de décembre et qui a été confirmée par les professionnels ayant participé à ladite enquête. Un redressement qui a par ailleurs été accompagné par une progression des ventes. Compte tenu de cette évaluation positive, le taux d’utilisation des capacités de production (TUC) se serait stabilisé autour de 76 %. Se référant à l’enquête de conjoncture de Bank Al Maghrib, la hausse de production recouvre des augmentations dans l’agroalimentaire, la chimie et parachimie et le textile et cuir contre une baisse dans la «mécanique et métallurgie» et une stagnation dans l’«électrique et électronique». Dans les détails, la production de la branche «agro-alimentaire » aurait augmenté, avec un taux d’utilisation des capacités situé autour de 66%. Ce taux se hisse à 81% dans les industries du textile et à 76% dans la chimie et parachimie.
En revanche, on note un recul de la production des industries mécaniques et métallurgiques. Son taux d’utilisation des capacités est ainsi revenu en décembre 2023 à 84 %. En parallèle, la production de la branche électrique et électronique a stagné se situant à 83 %.
Pour ce qui est des ventes, elles se seraient accrues aussi bien sur le marché local qu’étranger. Par branche, Bank Al-Maghrib observe une progression dans les branches de l’«agroalimentaire» et de la «chimie et parachimie». Même tendance relevée dans le textile et cuir.
Cette progression recouvre selon les résultats de l’enquête une progression dans l’«industrie textile» et dans l’«industrie de l’habillement et des fourrures» et une baisse dans l’«industrie du cuir et de la chaussure». En revanche, des baisses d’expéditions sur le marché étranger ont été observées dans la «mécanique et métallurgie» et dans l’«électrique et électronique». S’agissant des commandes, elles auraient progressé, avec un carnet qui se serait situé à un niveau inférieur à la normale dans l’industrie «agroalimentaires», dans les industries chimiques et parachimiques ainsi que les industries électriques et électroniques. En revanche, les commandes auraient marqué un repli dans la branche « textile et cuir», recouvrant des baisses dans l’ «industrie textile» et dans l’«industrie du cuir et de la chaussure » ainsi qu’une hausse dans l’«industrie de l’habillement et des fourrures». Se référant à l’enquête de Bank Al-Maghrib, les carnets de commandes se seraient, pour leur part, situés à un niveau inférieur à la normale dans l’ensemble des branches à l’exception de la «mécanique et métallurgie» où ils auraient été à un niveau normal.
