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Selon les récentes projections du FMI : Une croissance de 3% pour le Maroc en 2023

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La croissance devrait se situer autour de 3,1% en 2024 .

Perspectives  : Les projections relatives au Royaume tablent également sur une baisse du chômage. Le taux devrait ainsi revenir à 11 % en 2023 contre 12,9 % en 2022.

Le Fonds monétaire international actualise ses perspectives de l’économie mondiale. Au Maroc, l’activité économique devrait afficher au titre de cette année une croissance de 3 % pour se situer autour de 3,1 % en 2024. Les projections relatives au Royaume tablent également sur une baisse du chômage. Le taux devrait ainsi revenir à 11 % en 2023 contre 12,9 % en 2022. Cette tendance baissière devrait se maintenir en 2024. Le FMI table dans ce sens sur un taux de chômage de 10,5 % au niveau national. L’inflation devrait, pour sa part, atteindre 4,6 % cette année avant de retomber à 2,8 % en 2024. S’agissant du compte courant du Maroc, une atténuation est attendue aussi bien en 2023 qu’en 2024. Il passerait ainsi de -4,3 % en 2022 à -3,7 % en 2023 et -3,5 % en 2024. Ces prévisions interviennent dans un contexte mondial incertain caractérisé par les perturbations du secteur financier. Sur fond d’incertitude, les signes de ralentissement se confirment à l’échelle internationale. Se référant au FMI, la persistance de la forte inflation et les tensions du secteur financier pèsent sur les perspectives économiques. A cet égard, la croissance économique mondiale devrait revenir à 2,8 % en 2023 contre 3,4 % en 2022 avant d’atteindre les 3 % en 2024. Le FMI estime par ailleurs que l’inflation mondiale diminuerait mais plus lentement qu’attendu initialement. Elle devrait ainsi passer de 8,7 % en 2022 à 7 % cette année puis à 4,9 % en 2024.

Robustesse pour les pays émergents et ralentissement pour les pays avancés

En termes de perspectives, le FMI indique que les pays avancés connaissent un ralentissement marqué au moment où la croissance des pays en développement est plus robuste. «L’économie regagne déjà en vigueur dans de nombreux pays émergents et pays en développement, comme en témoignent des taux de croissance bondissant de 2,8 % au quatrième trimestre 2022 à 4,5 % au quatrième semestre 2023 », explique dans ce sens Pierre-Olivier Gourinchas, conseiller économique au sein du FMI. Et d’ajouter : «le ralentissement se concentre au sein des pays avancés, en particulier la zone euro et le Royaume-Uni, où l’activité économique devrait respectivement se contracter à 0,7 et –0,4 % au quatrième trimestre de cette année, avant de se redresser à 1,8 et 2,0 % au quatrième trimestre de 2024». Se référant aux récentes prévisions du FMI, les pays avancés devraient connaître un ralentissement particulièrement marqué de leur activité économique, avec un taux de croissance chutant de 2,7 % en 2022 à 1,3 % en 2023. Les projections de croissance par région laissent apparaître une croissance de 1,6 % en 2023 aux États-Unis contre 2,1 % en 2022. Le ralentissement persistera en 2024. Le FMI prévoit dans ce sens une croissance de 1,1 % l’année prochaine aux USA. En Amérique Latine et Caraïbes, la croissance passerait de 4 % en 2022 à 1,6 % en 2023 et à 2,2 % en 2024. S’agissant de la zone euro, la croissance basculerait de 3,5 % en 2022 à 0,8 % en 2023. Un redressement est attendu en 2024. Le FMI anticipe à cet égard une croissance de 1,4 % en 2024. En Afrique subsaharienne, la croissance ralentirait à 3,6 % en 2023 alors qu’elle s’établissait autour de 3,9 % en 2022. Un rebond est attendu en 2024 durant laquelle la croissance atteindrait les 4,2 % dans cette zone. Pour le Moyen-Orient et l’Asie Centrale, le FMI prévoit une croissance de 2,9 % en 2023 et 3,5 % en 2024 contre une croissance de 5,3 % en 2022. La croissance dans les pays émergents et pays en développement d’Asie connaîtra un rebond en 2023 comparé à une année auparavant (4,4 %). Le FMI anticipe à cet égard 5,3 % en 2023 et 5,1 % en 2024.

Les recommandations du FMI

Tenant compte de l’incertitude qui plane sur l’économie internationale, le FMI appelle les pouvoirs publics à jouer les équilibristes. Se référant à l’Institution de Bretton Woods, le resserrement des politiques monétaires dans le but de maîtriser l’inflation a révélé les vulnérabilités du secteur bancaire. A cet égard, le FMI indique que les dirigeants doivent se tenir prêts à répondre aux risques liés à l’instabilité financière, au surendettement, à l’intensification de la guerre de la Russie en Ukraine, à l’accentuation de la fragmentation géopolitique, au changement climatique, tout en renforçant les filets de protection sociale pour les personnes exposées. Selon le FMI, les autorités de réglementation et de contrôle doivent agir dès maintenant afin d’éviter que les points de fragilité financière ne dégénèrent en une véritable crise, en renforçant la surveillance et en maîtrisant activement les tensions sur les marchés. La priorité étant également de garantir aux pays émergents et pays en développement un accès adéquat au dispositif mondial de sécurité financière.

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