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Ses travaux réalisés à 83% : La station de dessalement de Chtouka bien avancée

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Le mégaprojet de dessalement de Chtouka avance à un rythme soutenu comme le confirment les chiffres de l’Office régional de mise en valeur agricole du Souss-Massa, et qui font état d’un taux d’avancement de plus de 83%.

Dans les détails, ce projet est initié par le ministère de l’agriculture, des pêches maritimes, du développement rural et des eaux et forêts à la demande des agriculteurs et de leurs associations, et porte sur la production d’eau dessalée pour l’irrigation du périmètre irrigué, en substitution des volumes sur-prélevés sur la nappe. A ce jour, le taux d’avancement des travaux au niveau de cette station a atteint 83%, réparti comme suit : études techniques exécutives (87%), fourniture de matériel (100%), travaux de génie civil (85%), et travaux maritimes (72%). La mise en service de cette usine est prévue pour le mois de mars prochain.

Ce projet d’envergure, le premier du genre, est né de la prise de conscience commune de l’ensemble des acteurs (politiques, économiques et professionnels) au niveau local, régional et national (exploitants agricoles, élus, autorités locales, départements ministériels, …), de la baisse alarmante de la disponibilité des ressources en eau. Le projet est initié dans la plaine de Chtouka, située à une trentaine de kilomètres au Sud d’Agadir et à l’Est du Parc National du Souss-Massa. Il vise à atteindre de nombreux objectifs durables, dont le premier est la préservation de la nappe phréatique de Chtouka, dont le déficit hydraulique est estimé à plus de 60 millions de m3 annuellement. L’idée du projet trouve son origine dans l’étude de préfaisabilité, réalisée par le département de l’agriculture avec le soutien de la FAO, complétée par celle effectuée par l’Agence du bassin hydraulique du Souss-Massa.

Ces études ont mis en exergue le fait que le projet d’irrigation dans la zone de Chtouka à partir d’une ressource en eau non conventionnelle, à savoir l’eau de mer dessalée, est indispensable en parallèle de réelles mesures de contrôle des prélèvements sur la nappe. Cette nouvelle ressource vient en substitution partielle ou totale de l’eau prélevée dans la nappe et en complément de celle du barrage Youssef Ben Tachfine pour les exploitations du périmètre public du Massa.Sur le plan technique, ce projet consistera en la mise en place des meilleurs procédés, technologies et équipements existants actuellement dans le domaine du dessalement de l’eau de mer et de la distribution de l’eau. Deux prises dans l’océan amèneront l’eau de mer dans un bassin de captage, à partir duquel elle sera pompée, après prétraitement, vers la station de dessalement. La station de dessalement (technologie d’osmose inverse) sera située à 300 m de la côte et à +44m d’altitude, dans la commune d’Inchaden, au sein du Parc National du Souss-Massa.

Son installation sera soumise à un strict respect de l’environnement et de la biodiversité du Parc, conformément à la législation en vigueur et aux directives du Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification. La capacité de production initiale est 275.000 m3/j à raison d’un débit de 150.000 m3/j pour satisfaire les besoins en eau potable, et d’un débit de cent vingt cinq mille (125.000) m3/j pour satisfaire les besoins en eau d’irrigation.

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