Sous l’œil bienveillant du Conseiller royal, André Azoulay, l’ONMT (office national marocain du tourisme) et la compagnie israélienne, Arkia Airlines, viennent de lancer, vendredi près de Rabat, une ligne aérienne entre la cité marocaine des alizés et Tel-Aviv. Le tout avec des aspirations énormes. En voici les contours.
Un nouvel envol pour les liaisons maroco-israéliennes ! Cette fois-ci, c’est la compagnie aérienne Arkia qui investit dans les cieux marocains. En vertu d’un accord avec l’ONMT, cette entreprise lance une ligne liant la ville d’Essaouira à Tel-Aviv. Au-delà de cette signature, cette cérémonie est l’occasion de révéler davantage des performances.
Les chiffres chers à l’ONMT
« La destination Maroc connait cette année un essor particulier qui touche toutes les strates de la promotion que ce soit au plan aérien ou en développement commercial », détaille sur place Adel El Fakir, DG de l’ONMT. Par l’occasion, il avance des chiffres. « A fin juin 2023, nous sommes à plus de 21% en arrivées touristiques par rapport à l’année de référence avant le covid 2019 et nous sommes à peu près à plus de 50% en termes de valeurs, de recettes. Cela nous rassure que nous sommes sur la bonne voie, que nous avons mis en place les bonnes stratégies, la bonne dynamique », précise-t-il. Pour lui, il existe aussi, dans ces stratégies, des « moments charnières qui changent un peu le game ». « Aujourd’hui, nous avons l’ouverture d’une ligne historique qui est la connexion d’Essaouira avec Tel-Aviv. C’est la première fois que nous aurons une ligne commerciale régulière long courrier sur Essaouira. Et c’est un début. Je pense que cette cité a démontré la force qu’elle apporte sur la scène marocaine en termes d’offres mais aussi la force particulière qu’elle met en termes d’offre produits, culturelle, d’agenda », avance le responsable. D’après lui, les discussions ont déjà commencé depuis environ plus d’un an pour cette ligne. « Déjà, des lignes ont été mises en place », poursuit-il en mettant en avant l’implication du Conseiller royal notamment lors du dernier festival d’Essaouira. Par l’occasion, des rythmes gnaoua ont bien égayé l’ambiance avant la signature. Et ce n’est pas tout ! «Cet investissement important va apporter sur le Maroc 33000 sièges, soit 22000 sièges sur Marrakech et 11000 sur Essaouira. Je suis sûr qu’on ira un peu plus loin que cela dans l’avenir. D’autres projets sont en discussion et en cours. Nous sommes heureux pour Essaouira, le Maroc, le marché israélien de voir cette connexion se mettre en place», annonce-t-il.
Du côté israélien
Egalement de la partie, le DG d’Arkia, Gad Tepper, révèle : « C’est un grand jour ! ». « C’est la seconde destination au Maroc. C’est aussi l’une des meilleures villes pour passer des vacances », ajoute-t-il en mettant en avant le judaïsme historique, ainsi que les relations de vivre-ensemble entre musulmans et juifs. Et ce n’est pas tout ! « Nous avons besoin d’apprendre de vous énormément en culture, en vivre-ensemble », enchaîne-t-il. D’après lui, la ligne sera opérationnelle dès « septembre à raison d’un vol chaque dimanche vers Essaouira ». « Je suis sûr que cela réussira pour l’économie de cette ville et du Maroc ainsi que pour le marché israélien », se projette-t-il. L’occasion pour lui de rappeler sa présence au festival gnaoua d’Essaouira qu’il trouve « différent ». « Nous voulons prendre part à des événements », caresse-t-il l’espoir en citant même des manifestations sportives et autres. A son sens, la cité des alizés est une destination « parfaite». Le tout en rappelant également sa visite à « Bayt Dakira » qu’il apprécie. « C’était un rêve. Nous aimerons bien voir ce que nous pourrons ajouter en tant que destination pour le Maroc et Arkia », exalte-t-il. De son côté, Hamid Bentahar, président de la confédération nationale du tourisme, s’exprime en présence d’éminents professionnels et au nom des « 2.5 millions de marocains et leurs familles qui vivent du tourisme ». « Je suis sûr que c’est le début d’une aventure très importants », exalte-t-il. Entre-temps, il rappelle le début par Marrakech. « Essaouira, parce que c’est au-delà de l’industrie du voyage et de l’hospitalité, c’est un symbole extrêmement important pour l’amitié qui lie les deux peuples », confie-t-il en devant à son tour une fière chandelle au conseiller royal !