Les six agences de bassins hydrauliques concernées par ce projet représentent environ 80% des ressources en eau de surface, environ 50% de la population et approximativement 75% du PIB.
Résilience : Le Maroc accorde à la problématique de l’eau une place centrale. Dans ce sens, le ministère de l’équipement et de l’eau veut renforcer le programme pour les résultats relatifs à la sécurité et à la résilience de l’eau.
Le ministère de l’équipement et de l’eau planche sur la mise en œuvre du programme pour les résultats (PPR) relatifs à la sécurité et à la résilience de l’eau au Maroc. En effet, le département de l’eau cherche une assistance technique au profit de la direction de la recherche et de la planification de l’eau pour l’appuyer dans cette mission. Ce projet concerne six agences de bassins hydrauliques (ABH), à savoir Loukkos, Sebou, Bouregreg, Chaouia, Oum Er Rbia, Tensift et Souss- Massa. Il englobe également onze régies autonomes (RADEEMA à Marrakech, RAK à Kenitra, RADEEJ à El Jadida, RADEES à Safi, RADEEL à Larache, RAMSA à Agadir, RADEET à Tadla, RADEEC à Chaouia, RADEEF à Fès, RADEETA à Taza et RADEM à Meknès.
«Le PPR a été identifié comme l’instrument le plus approprié pour aider et améliorer le ciblage et l’orientation vers les résultats des dépenses publiques à l’appui du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation (PNAEPI). Le programme s’appuie sur l’expérience du Gouvernement du Maroc en matière de PPR et sur l’expérience réussie du Gouvernement en matière de financement axé sur les résultats dans divers secteurs, allant de l’agriculture à l’éducation, en passant par le développement de la petite enfance et le développement urbain, entre autres. Le programme se concentre sur une partie du PNAEPI où le gouvernement vise à améliorer l’efficience, l’efficacité et l’impact des dépenses en liant le décaissement des fonds à la réalisation des résultats spécifiques basés sur le système budgétaire existant basé sur la performance», indique le ministère précisant que ce programme renforcera les mécanismes de coordination de suivi et d’évaluation du PNAEPI et de la réforme sectorielle. «Le programme fournira une plateforme pour les entités nationales et locales afin d’encourager les progrès soutenus du Programme de réforme du gouvernement, y compris en ce qui concerne la valorisation de l’eau, les entreprises publiques et la régionalisation avancée», explique la même source. Les six ABH concernées sont toutes situées le long de la côte au nord-ouest du pays.
«Ces ABH représentent environ 80% des ressources en eau de surface, environ 50% de la population et approximativement 75% du PIB. La sélection tient également compte du fait que ces régions dépendent de plus en plus du dessalement, car toutes ces zones (à l’exception du Loukkos et du Sebou) sont confrontées à des pénuries d’eau extrêmes. Les ABH seront responsables des activités ciblées dans leurs zones géographiques (y compris les systèmes d’information et de données sur les bassins hydrauliques, l’amélioration des performances, l’installation des compteurs intelligents pour la surveillance des prélèvements d’eau souterraine, et les contrats de gestion des nappes)», affirme la même direction. Et d’ajouter : « Les activités liées au Programme dans les Régies sont également situées dans la zone géographiques de ces ABH, y compris des activités telles que la gestion des pertes d’eau et les projets de réutilisation des eaux usées, contribuant ainsi à la sécurité hydrique dans ces zones».
Ces régies desservent 7 millions de personnes et ont des pertes d’eau en moyenne de 23,3% de l’eau produite. Comme le rappelle la même source, le programme gouvernemental est défini par le Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027. «Sur la base des orientations données par SM le Roi Mohammed VI, en 2017, une commission technique- sous le pilotage de la Commission interministérielle de l’eau- a été chargée d’élaborer un programme d’accélération des investissements dans le secteur de l’eau pour renforcer l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation, en particulier pour les zones les plus impactées par les sécheresses successives qui ont touché le pays depuis 2015.
Avec des investissements estimés à 143 milliards de dirhams (14,4 milliards de dollars américains), le PNAEPI devrait également être financé par une combinaison de subventions publiques, de contributions des usagers, et une combinaison du secteur privé, du financement climatique et des institutions financières internationales», relève la même source notant qu’il devrait également être exécuté d’ici la fin de l’année 2028.