La banque française Société Générale a annoncé jeudi un bénéfice net consolidé part du groupe en chute de 63% au troisième trimestre 2002 à 146 millions d’euros par rapport à la même période de 2001 (394 M EUR), après un provisionnement de 355 M EUR du portefeuille de participations industrielles.
Ce résultat, qui ressort plutôt dans le bas de la fourchette de prévisions des analystes, a été jugé globalement « décevant » par le marché. A la Bourse de Paris, le titre SG perdait 2,58% à 47,15 d’euros à 11H00 (10H00 GMT). Le rendement des fonds propres (ROE) sur une base annualisée fond à 3,8% contre 10,9% au 3T01 et 9,8% au 2T02. Le produit net bancaire (PNB) de SG a reculé de 3% à 3,291 milliards d’euros, contre 3,572 milliards attendus selon un consensus médian, rapportait un courtier.
La BNP Paribas, première banque française à avoir dévoilé ses chiffres la semaine dernière, a nettement mieux résisté affichant un bénéfice net en baisse de 22,9% à 573 millions d’euros au troisième trimestre 2002, en dépit de provisions de 244 M EUR sur son portefeuille de participations. Le rendement des fonds propres a atteint 14%.
A l’instar de BNP Paribas, SG a été sauvée par la performance de la banque de détail (qui représente 80% du résultat d’exploitation des métiers du groupe) et dans une moindre mesure, par « la bonne tenue » des métiers de gestion d’actifs et de Banque de Financement, qui « compensent presque totalement » la baisse de 44% enregistrée sur les activités Actions et Conseil », souligne la banque française.
Point positif, les frais généraux baissent de 5% (-8% à périmètre et change constants) à 2,413 mds EUR. Leur évolution s’explique notamment par le « plein effet de la rationalisation du dispositif de la Banque de Financement et d’Investissement, qui se prolongera dans les mois à venir pour les activités Cash actions et Conseil », explique SG.