Les sociétés cotées comptent aujourd’hui 15% de femmes administrateurs.
Ce taux minime ressort des dernières statistiques de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), présidée par Nezha Hayat, également co-fondatrice du Club des femmes administrateurs d’entreprises (CFA), qui a tout récemment organisé un point de presse à l’occasion de l’évènement «Ring The Bell for Gender Equality». L’objectif étant de «revenir sur les enjeux de la présence des femmes dans les organes de gouvernance et l’action de CFA dans ce cadre».
A propos de ce club, sa présidente, Amina Figuigui, indique: «Le CFA réunit des femmes qui ont fait leurs preuves dans des conseils et/ou occupent des niveaux élevés de responsabilité tant dans le secteur public que privé. Elles sont toutes fortement animées par cette conviction qu’une présence significativement renforcée des femmes dans les organes de gouvernance est avant tout une question d’intérêt général et de performance économique».
De son côté, Mme Hayat rappelle «les mesures préconisées par l’AMMC pour renforcer la présence des femmes dans les organes de gouvernance des sociétés faisant appel public à l’épargne».
Par l’occasion, les organisateurs ressortent d’autres chiffres dans le continent. «Si l’on se réfère à l’étude de la BAD de 2015 sur les femmes dans les conseils en Afrique, le Maroc était 11ème sur les pays africains étudiés», détaille la même source. En outre, dans les 53 entreprises africaines ayant le plus de femmes dans les conseils d’administration sur un échantillon de 210, la marge opérationnelle est en moyenne 20% supérieure à celle de la moyenne sectorielle (McKinsey, Women Matter time to accelerate, 2017).
A ce jour, le CFA regroupe plus de 60 dirigeantes ou hauts cadres ayant, pour rappel, une expérience d’administrateur ou la formation et le parcours requis pour remplir une telle fonction. L’association est dotée d’un conseil d’administration qui s’appuie sur les travaux de commissions, en particulier celles de la formation et de l’accompagnement.