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Sommet des affaires USA-Afrique : Le Maroc renforce son ancrage continental à Marrakech

© D.R

Les investissements privés marocains intéressent le Cap-Vert.

L’État insulaire d’Afrique de l’Ouest aspire en effet à voir les investissements privés marocains se renforcer en son sein. Cette ambition a en effet été réitérée par Adalgisa Barbosa, ministre déléguée au développement des entreprises du Cap-Vert, dans une déclaration donnée à la presse à l’issue d’une réunion avec Ryad Mezzour, ministre de l’industrie et du commerce. Prenant part à la 14ème édition du Sommet des affaires USA-Afrique, Adalgisa Barbosa a mis l’accent sur l’importance de renforcer la coopération entre le Maroc et le Cap-Vert en misant sur un renforcement des investissements privés marocains dans son pays.

«Le renforcement de la coopération Sud-Sud, dans ce contexte particulier où nos pays traversent une triple crise, est la solution pour que nous puissions relancer notre économie», indique dans ce sens la ministre capverdienne. Mme Barbosa a par la même occasion salué l’ouverture et l’intérêt porté par les autorités marocaines pour relancer cette coopération et développer les investissements marocains au Cap-Vert. Il est à souligner que la rencontre entre Adalgisa Barbosa et Ryad Mezzour a été l’occasion d’explorer les différentes opportunités d’investissement au niveau national, notamment avec les différents accords signés et aussi l’ouverture prochaine de l’ambassade du Cap-Vert à Rabat et d’un consulat général à Dakhla.

«Nous sommes sur la bonne voie de créer ce cadre institutionnel qui va permettre aux investisseurs marocains d’orienter leurs investissements», indique la ministre capverdienne. En parallèle au Cap-Vert, le Mozambique explore également des pistes d’élargir sa coopération avec le Maroc. En marge du sommet, il a été procédé à la signature d’un mémorandum d’entente entre la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et la Confédération des associations économiques du Mozambique (CTA). Ce rapprochement porte, en effet, sur la mise en place du Conseil d’Affaires Maroc-Mozambique. «La conclusion de cet accord est une nouvelle étape en faveur du renforcement de la coopération économique entre les secteurs privés du Maroc et du Mozambique», indique la CGEM dans un communiqué précisant que des forums et des délégations verront le jour pour rapprocher davantage les deux communautés des affaires en faveur d’un partenariat gagnant-gagnant durable.

En effet, le Conseil d’Affaires Maroc-Mozambique aura pour mission de créer des synergies et des canaux de communication entre les entreprises marocaines et mozambicaines. Le Conseil œuvrera également à promouvoir l’échange d’expertise et de savoir-faire ainsi qu’à favoriser l’investissement et le co-investissement dans les secteurs d’intérêt commun, qui seront identifiés. Se référant à la CGEM, ce rapprochement entre les deux instances a pour finalité d’accompagner les entreprises, notamment les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), à réussir leur implantation et leur développement à l’international. Il est à noter que la signature de ce mémorandum d’entente s’est tenue en marge de la table ronde «From Made in Africa to Made with Africa».
Un point durant lequel les panélistes ont tenté de déterminer les moyens de consolider la coopération entre les acteurs publics et privés ainsi que d’identifier les actions à entreprendre pour booster les investissements et co-investissements entre les pays africains ainsi qu’entre l’Afrique et les États-Unis et ce en faveur de la construction de chaînes de valeur industrielles. Il est à noter que le sommet d’affaires USA-Afrique offre l’occasion d’établir des partenariats tripartites entre les États-Unis, le Maroc et l’Afrique. Ce Sommet représente aussi une opportunité de consolider le positionnement stratégique du Maroc, seul pays africain ayant conclu un accord de libre-échange avec les États-Unis, en tant que hub pour l’Afrique et partenaire économique de référence pour les USA.

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Une priorité pour l’Afrique

Le financement des investissements à renforcer

Le rôle du financement des investissements dans la conduite d’une croissance durable, résiliente et inclusive en Afrique a été également au cœur des échanges lors du Sommet. Les intervenants ont mis l’accent sur les principales mutations que connaît le continent et l’ayant érigé comme terre d’investissement. D’après les panélistes, l’Afrique continue à avancer malgré les obstacles et les contraintes.

Le continent abrite à ce jour des projets de grande envergure. D’autant plus que les institutions financières africaines renforcent leur présence au niveau continental. A l’instar d’Attijariwafa bank qui depuis 2005 ne cesse de renforcer sa présence sur le continent et d’accompagner de près les investisseurs de la région. Un grand intérêt est actuellement accordé aux énergies renouvelables. La banque a d’ores et déjà financé 200.000 mégawatts dans le domaine des énergies vertes. Une dynamique qui sera maintenue sur le continent.

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Intégration des systèmes de paiement en Afrique

Vers la mise en place d’une plateforme panafricaine

L’intégration des systèmes de paiement en Afrique a été au cœur des discussions de la troisième plénière du sommet. Les intervenants sont revenus sur la nécessité de réfléchir à la mise en place d’une plateforme panafricaine qui puisse permettre aux entreprises et aux gouvernements de commercer entre eux au sein des différents marchés africains, de manière instantanée, transparente, et en monnaies locales. «Un tel projet nécessite le respect d’un cahier des charges bien précis, avec des perspectives axées sur le long terme et sur l’innovation», a déclaré Omosalewa Adeyemi, directrice générale Global Partnerships & Expansion auprès de la fintech nigériane Flutterwave. De son côté, Brahim Benjelloun Touimi, directeur exécutif auprès de Bank of Africa, interrogé sur l’opportunité de création d’une cryptomonnaie africaine, a souligné : «La cryptomonnaie n’est pas une monnaie conservatrice prudente.

Il s’agit davantage d’un actif plutôt que d’un moyen de paiement. La question de la confiance est cruciale si nous voulons nous prémunir contre tout risque possible». Les intervenants sont également revenus sur l’attrait de la technologie qui continue à changer, à un rythme effréné, le monde de la finance. A ce titre, l’Afrique se trouve indéniablement en première ligne de ces changements. A cet égard, Zbir Adil, directeur Payment Oversight auprès de Bank Al-Maghrib, a indiqué que les solutions de paiement mobile, par exemple, représentent une opportunité unique, tant en termes de développement commercial que social, cependant il convient de se pencher davantage sur les questions liées à la cybersécurité en Afrique.

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