La création du CIC incarne une volonté politique forte d’anticiper les menaces numériques et de renforcer la souveraineté numérique nationale.
Numérique: En plus de renforcer l’architecture nationale de résilience numérique, ce centre contribuera à la dynamisation de l’écosystème des startups spécialisées en cybersécurité, en leur offrant un environnement propice à l’expérimentation, à l’incubation et à la valorisation des innovations. L’arrêté conjoint du ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, et de la ministre de l’économie et des finances, officialisant la création de ce centre sous forme de groupement d’intérêt public (GIP), a été publié au BO n° 7407. Les détails.
Le Maroc franchit une étape stratégique en procédant à la création du Centre d’innovation en cybersécurité (CIC). Il s’agit d’une entité d’intérêt général visant à renforcer l’architecture nationale de résilience numérique. Cette initiative, qui intervient dans un contexte marqué par la montée en puissance des menaces cybernétiques et l’obsolescence progressive des solutions traditionnelles, s’inscrit dans les orientations stratégiques visant à positionner le Royaume en tant que référence majeure dans les domaines de la recherche, de la formation et de l’innovation en cybersécurité. Dans ce sens, l’arrêté conjoint du ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, et de la ministre de l’économie et des finances, officialisant la création de ce centre sous forme de groupement d’intérêt public (GIP), a été récemment publié au Bulletin officiel n° 7407.
Selon la Direction générale de la sécurité des systèmes d’information relevant de l’Administration de la défense nationale, la création de ce centre repose sur un partenariat institutionnel élargi. En plus des ministères signataires, plusieurs entités participent à ce projet, à savoir l’Administration de la défense nationale, le ministère délégué auprès de la ministre de l’économie et des finances chargé du budget, le ministère délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé de la transition numérique et de la réforme de l’administration et l’Université Mohammed V de Rabat, en tant qu’acteur principal de la formation et de la recherche, disposant de la personnalité morale et de l’autonomie de gestion. Comme le spécifie la direction générale de la sécurité des systèmes d’information, le CIC constitue un levier stratégique destiné à fédérer les efforts des acteurs publics, académiques et privés autour d’un objectif commun, à savoir le développement d’une expertise nationale avancée en cybersécurité, tant sur le plan académique que technique.
Ainsi, le CIC exercera, au profit de ses membres, une mission multidimensionnelle, comprenant la formation supérieure aux métiers de la cybersécurité, la recherche fondamentale et appliquée sur les menaces émergentes, le développement technologique et l’innovation et la gestion partagée des équipements spécialisés. «Ces activités seront menées dans le cadre de partenariats étroits avec les acteurs académiques et professionnels, du secteur public comme du secteur privé.
Le centre contribuera également à la dynamisation de l’écosystème des startups spécialisées en cybersécurité, en leur offrant un environnement propice à l’expérimentation, à l’incubation et à la valorisation des innovations », rapporte la même source notant que la création du CIC incarne une volonté politique forte d’anticiper les menaces numériques et de renforcer la souveraineté numérique nationale, en favorisant l’émergence de compétences locales, de solutions innovantes, et d’une synergie entre les secteurs public, privé et académique.
«À terme, le CIC deviendra un acteur central de l’intelligence collective nationale, capable de répondre efficacement aux défis actuels et futurs liés à la sécurité des systèmes d’information, à la protection des infrastructures critiques et à la défense des données sensibles », conclut la même source.