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Son essor est lié à celui du e-commerce : e-logistique, une tendance qui gagne du terrain

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Le Maroc a connu ces dernières années un pic de l’activité e-commerce.

Ce nouveau segment émergent a créé une rupture dans la culture des producteurs et consommateurs. Rien qu’au premier trimestre de cette année, les paiements en ligne ont affiché une croissance de 31% générant ainsi des transactions de 1,8 milliard de dirhams aux trois premiers mois de l’année. L’activité est sur un trend haussier constant entraînant avec elle de nouveaux paradigmes tels que le développement de la e-logistique. Ce concept a fortement percé ces derniers mois des suites des restrictions de déplacement imposées par la crise sanitaire. Il répond à deux impératifs, à savoir l’agilité et la flexibilité. Ce nouveau segment est également une aubaine pour l’externalisation, la diversification des modes de livraison et des systèmes d’information dont la numérisation des procédures et la traçabilité des flux. En effet la digitalisation est un élément clé pour l’essor de la e-logistique.

Plusieurs chantiers sont en cours dont la dématérialisation des procédures et des actes de transports. A cela s’ajoute la promotion du développement de bourses virtuelles de transport et logistique orientées distribution interne et sous-traitance. Pour encourager cet élan, l’AMDL engage plusieurs actions pour la structuration et l’accompagnement des acteurs dans l’amélioration de leur performance logistique. Citons dans ce sens le déploiement du programme «PME logis» visant à mettre à niveau les petites et moyennes entreprises nationales opérant dans ce secteur. Dans le détail, le programme porte sur une assistance technique et financière comprenant le volet digitalisation de la chaîne d’approvisionnement et le déploiement des systèmes d’information logistiques (WMS/TMS).

L’appui financier étatique peut atteindre dans ce sens jusqu’à 74% du coût global du projet. Le plan national de formation dans les métiers de la logistique accompagne également cette nouvelle orientation e-logistique couvrant ainsi les aspects liés à la digitalisation et aux systèmes d’information logistiques.
La tutelle s’attelle également au renforcement des aspects juridiques et opérationnels pour assurer un meilleur accompagnement aux entreprises de transport opérant dans la e-logistique. La finalité étant d’intégrer de nouvelles formes de la chaîne d’approvisionnement dans la réglementation du secteur. Il est à noter que le transport de la e-logistique implique des spécificités autres que celles relatives au transport de marchandises du fait que les véhicules utilisés sont globalement de taille réduite.

Rappelons que la stratégie nationale de la compétitivité logistique tient en compte cette nouvelle mutation du secteur de la logistique dans la mesure où elle prévoit la mise en place d’un réseau national de zones logistiques de massification des flux qui permettent un maximum de couverture spatiale en espaces ou relais de stockage favorable à l’élargissement des territoires desservis par l’e-commerce.
La stratégie encourage également la digitalisation et la modernisation des pratiques et incite par ailleurs sur l’usage de nouvelles technologies de l’information et de la communication via le déploiement du plan d’actions pour le développement de l’utilisation des plates-formes de collaboration entre les chargeurs et les prestataires à l’instar des Bourses de fret. La vision tend également à renforcer les compétences des acteurs du secteur de la logistique afin de leur permettre de s’adapter aux besoins spécifiques du marché et aux nouvelles tendances technologiques les dotant ainsi de plus de flexibilité et d’agilité pour faire face aux chocs exogènes.

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