Economie

Sonacos : Lesieur attend une réponse

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Lesieur-Cristal est toujours intéressée à utiliser une partie de son trésor de guerre pour reprendre la pemière société agroalimentaire du Sénégal. Une manière de s’ouvrir vers les pays de la région (Gambie, Mauritanie, Mali, Guinée Bissau) où la Société nationale de commercialisation des oléagineux est bien positionnée. Premier exportateur d’arachides sur le plan international, également premier exportateur de tourteaux, l’une des premières sources de revenus monétaires du Sénégal, la Sonacos attire forcément beaucoup de candidats depuis le lancement de la première manifestation à intérêt, en juillet 2003.
Entre 2001 et 2004, la contribution de la socièté à l’économie du Sénégal s’élève à 2,3 milliards de dirhams et le produit des taxes versées au Trésor atteint 690 millions de dirhams sur la période d’après des sources proches du dossier. Précisons que le directeur de la gestion du portefeuille de l’Etat, l’équivalent de la DPEE marocaine, a annoncé que les actifs seront mis en vente séparément. De quoi faire grincer les dents à certains candidats car il s’agit d’une opération distincte qui sera ouverte à la compétition. Le scénario de la privatisation s’articulera comme suit : l’Etat sénégalais, détenteur de 80,19% de la Sonacos, cédera au futur partenaire 66%. Ensuite, un bloc de 10% ira aux acteurs de la filière et 5% aux salariés de l’entreprise. D’autres options sont envisagées au cas où le repreneur souhaiterait se limiter à 51% dans un premier temps. Mais la chose inconnue dans cette privatisation, c’est l’état de santé de la filière oléicole, de la qualité des rapports entre les paysans, dont la récolte était sécurisée. Assisté par le BNP Paribas, l’Etat sénégalais n’entend pas mener cette privatisation au détriment de la filière.
L’opération est suivie avec beaucoup d’intérêt par le Syndicat autonome des travailleurs des oléagineux et du savon (Satos), lequel posait comme préalable non seulement le maintien de tous les emplois permanents après la privatisation, mais aussi l’intégration de certains contractuels qui occupaient des postes permanents. S’ajoutent aussi dans les revendications, la prise en charge des parts sociales, les conditions d’attribution des terrains au personnel, etc. Bref, c’est autant pour pousser certains postulants à corriger leurs copies et à demander des éclaircissements supplémentaires.
Pour sa part, Lesieur-Cristal avait adressé une lettre au gouvernement sénégalais, demandant un délais supplémentaire pour présenter son offre. La réponse, dit-on sans commentaires, de source proche de la direction de l’entreprise marocaine, pourrait intervenir cette semaine. En attendant, la bataille pour la reprise s’annonce rude. Les spéculations sont nombreuses.
Sur les onze candidats au départ, seules deux seraient encore en lice. L’information circule que l’une des offres, soit celle de Guerté Sénégal ou celle du consortium formé par Advance, Sifitex et Desmet, retenues suite à la pré-qualification faite selon les critères techniques, en décembre dernier, a été déclarée irrecevable. Il ne resterait donc qu’un seul candidat, en attendant la réponse du gouvernement sénégalais à Lesieur-Cristal.

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