EconomieUne

Souss-Massa : De nouveaux espaces pastoraux dans le pipe

© D.R

En application des dispositions de la loi 113-13 relative à la transhumance pastorale

Conformément à loi 113-13 relative à la transhumance pastorale, la direction régionale de l’agriculture du Souss-Massa prévoit la réalisation d’une étude de délimitation, d’inventaire et de caractérisation pour la création d’espaces pastoraux et sylve-pastoraux dans la région du Souss-Massa. La zone d’étude s’étend sur un vaste terrain et elle concerne les provinces d’Agadir Idaoutanane, Tata, Taroudant, Chtouka Ait Baha, Tiznit et Inezgane Ait Meloul. Elle portera entre autres sur l’élaboration de plusieurs cartes fixant les limites géographiques des espaces pastoraux et sylve-pastoraux et la description et l’analyse des spécificités et des caractéristiques de ces espaces, leurs potentialités et leurs contraintes y compris lorsque ces espaces sont limitrophes d’une zone frontalière, d’une zone limitrophe ou d’une zone utilisée pour les besoins de la défense nationale.

Selon la direction régionale de l’agriculture du Souss-Massa, «les écosystèmes pastoraux et sylve-pastoraux représentent un patrimoine national d’une grande importance aussi bien sur le plan de l’ampleur de l’espace qu’ils occupent que pour les richesses qui s’y trouvent et qui constituent une des principales (sinon unique) sources de vie pour les populations riveraines (fourrage, bois de feu, plantes médicinales et aromatiques, récréation, tourisme, refuge pour une faune sauvage diversifiée.). Ces espaces sont caractérisés par une grande diversité écologique qui leur confère un rôle socio-économique important et un rôle écologique stratégique pour la sauvegarde des ressources naturelles».

Toutefois, ces espaces connaissent une dégradation prononcée et voient leur productivité diminuer en raison de la sécheresse que connaît le pays et des facteurs anthropiques liés aux modes d’utilisation de ces terrains. De plus, ces terrains connaissent des changements marqués par la désorganisation des systèmes de gestion traditionnels, la montée de l’individualisme, l’émergence d’une classe de grands éleveurs, la motorisation des unités de production, le partage du collectif, l’extension des défrichements et mises en culture et la sédentarisation. La même source ajoute que «conscient de tous ces enjeux, le département de l’agriculture a initié la réforme des instruments d’action et le renforcement de l’arsenal juridique et institutionnel régissant les modes d’utilisation, d’aménagement et de gestion des terrains de parcours et la régulation des flux des transhumants».

Rappelons que le département de l’agriculture s’est attelé à préparer et mettre en œuvre la nouvelle loi 113-13 relative à la transhumance pastorale, à l’aménagement et la gestion des espaces pastoraux et sylve-pastoraux, et ce pour contribuer à la sécurisation de l’assiette foncière pastorale contre toutes les formes et pratiques destructrices des ressources pastorales, et créer une dynamique vertueuse de réhabilitation et de gestion durable des ressources pastorales, et également réguler les flux de transhumants en vue de tirer profit des avantages associés à la transhumance et de réduire les impacts négatifs qui lui sont associés (exploitation rationnelle des ressources pastorales et réduction/atténuation des conflits).