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Soutenue par le Maroc : Zlecaf, le marché africain commun sur la bonne voie

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Cette zone a pour objectif de créer un marché africain de 1,27 milliard de consommateurs avec un PIB cumulé oscillant entre 2,3 et 3,4 billions de dollars américains. La création de la Zlecaf renforcera les relations commerciales intra-africaines qui ne représentent à ce jour que 16%.

La Zlecaf, marché commun africain, est entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2021, marquant ainsi un tournant dans l’histoire économique de l’Afrique. En effet, cette zone a pour objectif de créer un marché africain de 1,27 milliard de consommateurs avec un PIB cumulé oscillant entre 2,3 et 3,4 billions de dollars américains. La création de la Zlecaf renforcera les relations commerciales intra-africaines qui ne représentent à ce jour que 16%. Elle consolidera également le taux d’industrialisation du continent (2% de la valeur ajoutée manufacturière mondiale) et réduira la dépendance aux matières premières.

Plusieurs institutions marocaines ont déjà réalisé des études sur l’impact escompté de ce projet d’envergure. C’est le cas notamment du Policy Center for the New South (PCNS). Dans son rapport annuel de 2019 consacré à l’économie en Afrique, le Centre affirme que la Zone constitue une opportunité pour faire avancer l’intégration économique à l’échelle continentale. Inscrite sur l’Agenda 2063 de l’Union Africaine (UA), la nouvelle Zone de libre-échange continentale africaine traduit une vision ambitieuse et un mégaprojet d’intégration, auquel le Maroc a adhéré depuis mars 2018 et a ratifié cet Accord en février 2019.

Les efforts de convergence et d’intégration entrepris par les différentes Communautés économiques régionales et les objectifs de la Zlecaf visent à créer un seul marché continental des biens et services, d’établir la libre circulation des opérateurs économiques et, par conséquent, ouvrir la voie à l’accélération de la mise en place d’une union douanière en 2022 et une communauté économique africaine d’ici 2028, indique le rapport. Cet Accord ouvre la voie d’une intégration régionale approfondie et d’une croissance plus rapide et plus durable, tout comme il promet des avantages douaniers et tarifaires concernant le commerce, les services, les produits qui vont accélérer l’intégration économique dans le continent, selon la même source. De leur côté, les entreprises marocaines veulent contribuer à la réussite de ce projet. Dans ce sens, les participants à un webinaire organisé par l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX) en partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie d’Abuja avaient souligné que la Zone de libre-échange africaine jouera un rôle majeur dans le développement des échanges entre le Maroc et le Nigeria, qui ont la responsabilité de «tirer vers le haut» le continent. Dans son mot d’ouverture adressé aux 200 entreprises présentes lors de ce webinaire intitulé «Morocco-Nigeria: Enhancing opportunities for your business», le président de l’ASMEX, Hassan Sentissi El Idrissi, avait souligné ainsi que les opportunités d’investissement existent partout, mais il faut savoir comment les saisir et en tirer le meilleur, notamment grâce à la Zlecaf qui a pour but de renforcer les échanges entre les pays du continent en général. Les acteurs institutionnels ne sont pas en reste.

Le directeur général de PortNet, Youssef Ahouzi, avait souligné récemment à Casablanca la nécessité de mettre en place une stratégie de transformation digitale, notamment dans le commerce frontalier à l’échelle du continent africain. «Cette stratégie de transformation digitale sera à même de faciliter la mise en œuvre de la Zone de libre-échange africaine (ZLECAf)», a relevé M. Ahouzi qui intervenait lors des «Rencontres digitales» de PortNet placées sous la thématique «La digitalisation pour une Afrique connectée et intégrée».

Il a dans ce contexte mis en lumière le rôle de la digitalisation dans la croissance et le développement du continent et les différents projets et chantiers menés pour accélérer son intégration, sa connectivité et sa transformation digitale ainsi que les avancées en termes d’interopérabilité, de plateformes et de hub d’échange régionaux et de facilitation du commerce et des procédures au niveau régional et continental. Selon M. Ahouzi, la coopération Sud-Sud est au cœur de la politique étrangère marocaine, mais aussi des diverses stratégies de PortNet. «La dynamique des économies africaines, a-t-il dit, s’inscrit aujourd’hui dans une feuille de route autour des notions de développement durable, de solidarité sud-sud renforcée et de fortes dimensions humaines et sociales».

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