Souveraineté alimentaire, efficacité et productivité : La technologie, un catalyseur de systèmes agricoles résilients

La panélistes ont souligné comment la connexion et l’analyse en temps réel des données du sol et des besoins des plantes permettent une fertilisation plus précise, réduisant les coûts et augmentant les rendements tout en préservant les sols.

Agritech : L’importance de développer des solutions technologiques dans le secteur agricole a été mise en avant lors d’un débat organisé en marge du Gitex Africa 2025. La finalité étant d’amplifier la production agricole tout en respectant l’environnement, renforçant ainsi la résilience du secteur face au contexte climatique de plus en plus changeant.

Technologie, agriculture durable et sécurité alimentaire en Afrique… Cette triade a été placée au cœur d’un panel organisé dans le cadre de la troisième édition de Gitex Africa Morocco. Les intervenants ont ainsi mis l’accent sur les avantages de l’utilisation des solutions agritech innovantes dans le secteur agricole, notamment en termes d’optimisation des ressources et d’augmentation des rendements. Des usages qui donnent naissance à des systèmes agricoles résilients qui font face à l’insécurité alimentaire et qui génèrent de la richesse au niveau continental.
Intervenant dans ce sens, Mohammed Fikrat, président du directoire du Crédit Agricole du Maroc, a mis en lumière l’importance de l’intégration des technologies numériques dans l’agriculture pour améliorer l’efficacité et la rentabilité. Le responsable a souligné comment la connexion et l’analyse en temps réel des données du sol et des besoins des plantes permettent une fertilisation plus précise, réduisant les coûts et augmentant les rendements tout en préservant les sols.

Selon M. Fikrat, la connexion directe entre les producteurs et les informations du marché est présentée comme un moyen crucial pour optimiser les marges bénéficiaires. «Les nouvelles technologies permettent aussi d’aller plus loin dans l’agriculture de précision, avec l’usage de l’intelligence artificielle dans la conduite des opérations au niveau des exploitations agricoles, pour mesurer les niveaux de l’humidité d’utilisation de l’eau et des fertilisants, ainsi que les drones pour piloter l’irrigation et suivre l’activité des exploitations agricoles », a relevé M. Fikrat. Et de préciser que « l’agritech est porteuse de plus de productivité et d’une meilleure performance de l’agriculture ».
Le responsable a insisté, par ailleurs, sur le rôle de Crédit Agricole du Maroc non seulement comme fournisseur de financement mais aussi comme conseiller pour accompagner les partenaires agricoles dans ces transitions. Une approche holistique qui vise à moderniser les pratiques agricoles et à renforcer la chaîne de valeur. En effet, cette rencontre a mis en lumière les efforts des institutions marocaines en matière de promotion d’approches innovantes dans le secteur agricole. Dans ce sens Khalid Safir, directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), a souligné les engagements de la Caisse pour appuyer la résilience du secteur de l’agriculture particulièrement en termes de financement des projets de nouvelles technologies initiés par les startups opérant dans l’agritech. 

Le but étant de leur permettre de développer des solutions utiles au secteur agricole et renforcer la souveraineté alimentaire aussi bien au Maroc qu’en Afrique. Dans cette optique la CDG a identifié avec le département de l’agriculture un bon nombre d’opportunités conformément aux dispositions de la stratégie nationale et des priorités nationales, à savoir la résilience aux changements climatiques, la durabilité ainsi que l’efficacité améliorant ainsi la situation financière des petits agriculteurs. Ce panel a également connu la participation de Redouan Belefquih, directeur général de Deloitte Conseil France. Le responsable a insisté sur le rôle de l’Agritech pour faire face aux pressions économiques et environnementales croissantes dans le secteur agricole. Il l’identifie ainsi comme un instrument de souveraineté, crucial pour atteindre la sécurité alimentaire des nations. Dans le même sillage, M. Belfquih a présenté les nouvelles technologies qui transforment l’agriculture, telles que l’agriculture de précision, les drones, les capteurs et les systèmes de surveillance automatisés, qui contribuent significativement à améliorer la productivité et à préserver les sols. En évoquant l’intelligence artificielle, M. Bellfquih a mis l’accent sur son caractère prédictif permettant d’anticiper les besoins et d’exploiter des données structurées pour optimiser la prise de décision et accroître le rendement des récoltes.