Acteurs économiques et industriels, universitaires, experts mais aussi des responsables nationaux et régionaux y ont pris part
La souveraineté industrielle, qu’il ne faut pas confondre avec l’autosuffisance, est plutôt un mélange de sécurité, notamment de chaînes de valeur, d’influence industrielle pour avoir accès aux marchés, valoriser davantage les ressources et ne pas les mercantiliser. C’est ce qu’a indiqué Ryad Mezzour, ministre de l’industrie et du commerce, lors de la séance d’ouverture de la quatrième édition des Industry Meeting Days Morocco organisée, vendredi 1er avril, à Tanger, sous le thème «La souveraineté industrielle, énergétique, sanitaire et alimentaire au service du développement des territoires, de l’investissement et de l’emploi».
L’intervenant a fait part qu’il y a eu ces dernières années une transformation culturelle chez l’opérateur et l’investisseur marocain. Il y a eu ainsi le passage, selon Mezzour, d’une économie protégée avec plus d’investissements dans l’immobilier vers une économie innovante. Il a tenu à préciser que l’industrie marocaine a pu retrouver son dynamisme d’avant la pandémie en récupérant 101% des emplois par rapport à 2019. Elle a réussi à répondre aux besoins du Maroc, mais aussi à ceux des pays partenaires et amis. «Le Maroc est en train de se dimensionner pour investir le monde entier et pour aller prendre le plus de parts de marchés possible», a dit M. Mezzour.
Par ailleurs et après une absence de deux ans, les 4èmes Industry Meeting Days- qui se sont distingués par la participation des acteurs économiques et industriels, universitaires, des experts ainsi que des responsables nationaux et régionaux, se sont déroulés dans un contexte particulier de sortie de crise pandémique. «Cette rencontre permet de valoriser les acquis du Maroc en matière de politique industrielle», a affirmé Younes Sekkouri, ministre de l’inclusion économique et de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences.
La dynamique de l’industrie est, selon l’intervenant, une exception dans une conjoncture particulière liée à la pandémie de Covid-19. M. Sekkouri a souligné l’importance du choix de la thématique de la souveraineté industrielle et sa contribution à assurer la paix sociale, tout en mettant en avant la complémentarité public-privé génératrice d’emplois et porteuse d’entrepreneurs qui a permis l’implémentation d’une industrialisation intelligente.
Intervenant à cette occasion, Omar Moro, président du Conseil de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (CRTTA), a fait part dans ce même contexte que le Maroc a démontré que les crises ne sont pas toujours synonyme de repli de soi et de pessimisme, mais bien au contraire elles sont des catalyseurs de changement et de stations pour de nouveaux départs délibérés et réfléchis. A titre d’exemple, «notre région est l’un des piliers de l’industrie et du Made in Morocco», a-t-il dit, faisant remarquer que le CRTTA place «l’inclusion sociale, la valorisation des ressources humaines et des compétences, la promotion de la formation, l’encouragement à l’investissement et le développement tous azimuts au centre de toutes nos décisions, de nos démarches et réflexions».
Notons qu’à l’instar des trois précédentes éditions, ces quatrièmes days se sont distingués par la remise des awards aux treize gagnants parmi les soixante acteurs et entreprises candidats à ce concours. Présidé par Naoual Zine, DG de Reminex, les membres du jury ont décerné le prix de la personnalité de l’année à Moulay Hafid Elalamy, ex-ministre de l’industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie verte et numérique, pour son rôle dans le développement du tissu industriel au Maroc.
