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Station de dessalement de Chtouka : Tous les tests contractuels passés avec succès

© D.R

Le groupe espagnol Abengoa en charge de la station de dessalement de Chtouka a passé avec succès tous les tests contractuels de ce mégaprojet dont les travaux de construction ont nécessité plus de 2,4 millions d’heures de travail.

Cette étape marque le début de l’exploitation commerciale de l’usine, qui produit depuis le début de l’année une eau dessalée répondant à toutes les normes de qualité et atténuant les effets du stress hydrique au niveau de cette zone.
«Abengoa a achevé les travaux de mise en service dans les délais, grâce à l’effort, au dévouement et au professionnalisme de l’équipe du projet, qui a relevé et surmonté avec succès tous les défis tels que ceux liés à la pandémie de Covid-19. Le volume des heures travaillées a atteint 2,4 millions sans aucun accident entraînant un arrêt de travail, et en respect des mesures de sécurité», souligne un communiqué du groupe espagnol.
En effet, le projet de partenariat public-privé pour la construction d’une unité de dessalement de l’eau de mer pour l’irrigation de 15.000 ha de primeurs exploités par 1.500 agriculteurs dans la plaine de Chtouka et l’alimentation en eau potable du Grand Agadir, est le fruit d’une mutualisation des efforts et moyens entre le ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts (MAPMDREF) et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE).

Le coût du projet est de l’ordre de 4,48 milliards de dirhams. Il vise principalement à préserver la nappe de Chtouka, menacée par les incursions maritimes, à sécuriser l’irrigation dans cette zone en dessalant l’eau de mer au lieu des eaux souterraines et à sécuriser l’approvisionnement d’Agadir en eau potable. Il vise également à préserver l’activité agricole dans la région.

Le projet concerne l’installation d’une station de dessalement de l’eau de mer au niveau de la zone Douira dans la commune Inchaden relevant de la province Chtouka Ait Baha.
Les composantes techniques du projet reposent sur deux prises en mer et deux conduites d’amenée de 1.100 ml de longueur chacune, un émissaire de rejet de 700 ml de longueur, une station de dessalement en plus des infrastructures d’irrigation (réservoirs de stockage d’eau d’irrigation et de l’eau potable, 5 stations de pompage, adducteur principal de 18,4 km, réseau de distribution sur 480 km).
La station de dessalement a une capacité initiale de 275.000 m3/j dont 125.000 m3/jour réservés à l’irrigation. La capacité à terme de la station passera à 400.000 m3/j dont 200.000 m3/jour seront dédiés à l’irrigation. Le procédé technologique utilisé est celui de l’osmose inverse. La puissance électrique installée passe, à terme, à 68 MW.

L’unité de dessalement emploie des technologies de dernière génération. Parmi elles, un système de captage d’eau de mer complexe, à travers deux émissaires sous le fond marin d’un diamètre de 2.400 mm et d’une longueur de 1.100 m chacun, et la technologie d’osmose inverse avec un système d’économie d’énergie, garantissant ainsi une haute performance et un coût de production d’eau optimisé. Le projet permettra d’éviter à terme la perte de près de 9 milliards DH en valeur ajoutée et de 3 milliards DH en capital et de préserver plus de 1 million d’emplois par an.

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