Afin de dissiper toute incompréhension de nature à porter atteinte à l’image du système national de production statistique qui constitue pour nos partenaires, à l’échelle nationale et internationale, une référence de base de l’information socio-économique sur notre pays, le Haut Commissariat au Plan (HCP) souhaite apporter des précisions au sujet des commentaires parus dans certains organes de presse, à propos des débats qui ont eu lieu au Parlement, à l’occasion de la déclaration de M. le Premier ministre devant cette Institution. Notons, tout d’abord, que les taux de croissance en 2003 et en 2004 respectivement de 5,5 et de 4,2 %ainsi que les indices du coût de la vie relatif à ces mêmes années respectivement de 1,2 % et de 1,5 % ont été élaborés et publiés par le HCP. Il en est de même des taux de chômage qui sont passés de 11,4 % à 10,8 % entre ces deux années et qui sont, rappelons-le, des données issues d’enquêtes de terrain que mènent trimestriellement, depuis 1976, sur la base d’échantillons régulièrement actualisés, des services statistiques spécialisés dotés des compétences et des outils les ayant habilités quasi exclusivement, jusqu’à présent, à mener et à exploiter ce type d’enquêtes. Ce sont, du reste, ces mêmes enquêtes de terrain qui ont révélé qu’entre le premier trimestre de 2004 et celui de 2005, la branche du "textile, bonneterie et habillement" a perdu 95.000 emplois ainsi que l’avait mentionné la dernière note trimestrielle d’information sur l’emploi que le HCP a publiée le 10 mai 2005. Il nous semble, à cet égard, utile de rappeler que ladite note avait expliqué que ce chiffre résulte du solde, dans cette branche, d’une perte de 128.000 emplois féminins et d’un gain de 33.000 postes d’emploi masculins.
L’emploi féminin affecté par les pertes, étant, dans une grande partie de cette branche, traditionnellement, fluctuant et informel et l’emploi masculin plus favorisé relevant beaucoup plus du secteur formel, il serait, ceci étant, compréhensible que la perte globale de 95.000 postes d’emploi au niveau de la branche ne soit pas contradictoire avec une augmentation, au cours de cette période, des recettes de la CNSS au titre des cotisations provenant de la même branche. Par ailleurs, il convient de relever que les chiffres de 500.000 mendiants et de 10 % d’incidence de l’handicap au sein de la population marocaine qui auraient été, semble-t-il, diffusés ici ou là, le HCP n’en a jamais fait mention ni n’en connaît une quelconque source.
Il ne peut cautionner, en ce qui concerne l’incidence de l’handicap, que les résultats de l’enquête menée par le secrétariat d’Etat Chargé de la Famille et de la Solidarité et dont le HCP a contribué, conformément à ses attributions, à l’élaboration de l’approche méthodologique et à l’évaluation des premiers résultats.