Le fabricant franco-italien de semi-conducteurs STMicroelectronics, encore dans le rouge en 2008 et confronté au «repli brutal de l’économie mondiale» en fin d’année, a annoncé mardi soir dans un communiqué la suppression de 4.500 postes dans le monde en 2009. Le groupe a accru sa perte nette l’an dernier, à 786 millions de dollars, bien au-delà des attentes des analystes, contre -477 millions de dollars un an auparavant, et vu son chiffre d’affaires reculer de 1,6%, à 9,84 milliards de dollars. La perte d’exploitation est en revanche réduite: elle ressort à 198 millions de dollars, à comparer à -545 millions en 2007. Face à cette conjoncture difficile, STMicro a indiqué qu’il prévoyait de réduire ses coûts «de plus de 700 millions de dollars» cette année, «grâce aux initiatives de restructuration en cours et aux nouveaux programmes qui visent à redimensionner nos activités de production et à rationaliser nos dépenses». «Ces mesures devraient représenter une réduction nette d’environ 4.500 postes à travers le monde en 2009», a-t-il déclaré. Ce chiffre inclut les trois fermetures d’usines aux Etats-Unis et au Maroc, déjà annoncées, a précisé à l’AFP une porte-parole. Par ailleurs, les sites de production «devraient tourner à environ 50% de leur capacité» au premier trimestre. STMicro, qui compte 45.000 salariés dans le monde, dont environ 10.000 dans l’Hexagone, a déjà pris des mesures de chômage partiel dans plusieurs sites. Victime du repli de la demande en produits technologiques et des difficultés de la filière automobile, l’industrie des semi-conducteurs est frappée de plein fouet par la crise.













