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Stratégie, infrastructures, partenariats public-privé… Le Maroc mène sa révolution de l’eau

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L’ONEE joue un rôle primordial pour garantir la sécurisation de l’alimentation en eau potable du pays et l’accompagnement de la demande nationale croissante pour cette source précieuse, aux meilleures conditions de coût et de qualité, surtout que ces dernières années ont été marquées par le stress hydrique.

Elément central de la vie, l’eau est au centre des préoccupations des politiques publiques. Alors que le monde entier fait face à des défis en matière de préservation des ressources en eau, le Maroc déploie de gros moyens pour assurer ses besoins en cette matière vitale. Dans ce sens, la politique nationale de l’eau fait l’objet d’un suivi de la part des plus hautes autorités du pays. Ainsi, les dernières années ont été marquées par la tenue de plusieurs réunions de travail autour de la question de l’eau sous la présidence effective du Souverain.

Ce fut le cas en 2018. SM le Roi Mohammed VI avait alors présidé, au Palais Royal à Rabat, une réunion consacrée à la problématique de l’eau. Lors du Conseil des ministres du 2 octobre 2017, Sa Majesté le Roi avait attiré l’attention sur le problème de manque d’eau potable, d’eaux d’irrigation et d’eaux d’abreuvement, et avait donné Ses Hautes Orientations au chef du gouvernement pour qu’il préside une commission dédiée à ce sujet en vue de trouver des solutions adéquates. Depuis son accession au Trône, SM le Roi a consolidé la politique menée par Feu SM Hassan II pour doter le Royaume d’infrastructures hydriques à même de répondre aux besoins des citoyens.

Ainsi, en 18 ans, trente barrages de différentes tailles ont été édifiés. Cependant, en raison d’aléas naturels et de la hausse de la demande en eau, le risque de manque d’eau a augmenté sensiblement. Après avoir pris connaissance des premières conclusions, SM le Roi a donné ses Hautes Instructions pour la construction, dans les plus brefs délais et dans différentes régions du Royaume, de barrages de différentes capacités (grande, moyenne et petite), ainsi que des barrages collinaires et la mise en place éventuelle de stations de dessalement, tout en veillant à la poursuite du programme d’économie d’eau dans le domaine agricole. Par ailleurs, une campagne de sensibilisation avait été décidée en partenariat avec les ONG et autres parties concernées par la problématique de l’eau, afin de sensibiliser les citoyens à la rationalisation de son utilisation. Aujourd’hui, le gouvernement en place compte prendre toutes les actions nécessaires.

L’Exécutif a ainsi annoncé la couleur récemment à l’occasion du CA de l’ONEE. En effet, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, avait présidé en février les travaux de la 6ème session du conseil d’administration de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE). Le chef de gouvernement a dans ce sens souligné que l’Office joue un rôle primordial pour garantir la sécurisation de l’alimentation en eau potable du pays et l’accompagnement de la demande nationale croissante pour cette source précieuse, aux meilleures conditions de coût et de qualité, surtout que ces dernières années ont été marquées par le stress hydrique et un faible niveau de pluviométrie, sachant que notre pays a été impacté par les effets négatifs des changements climatiques et leurs répercussions sur les ressources en eau et le niveau des nappes phréatiques.

En matière d’eau potable, il est prévu en 2022 la production de 1.342,8 millions de m3 et l’équipement d’un débit supplémentaire de 561.600 m3/jour qui portera la capacité globale de production de l’Office à 7,35 millions de m3/jour et ce en vue de faire face à la croissance soutenue des besoins en approvisionnement en eau potable du pays. D’autres projets vont voir le jour dans les prochains mois et années avec un accent mis sur la gouvernance. Selon le dernier rapport de la Cour des comptes, le secteur de l’eau est marqué par la multiplicité des acteurs publics et privés.

La conciliation entre leurs besoins se heurte au problème de non-activation des principaux organes d’orientation et de coordination, notamment le Conseil supérieur de l’eau et du climat, les Conseils de bassins hydrauliques et les Commissions préfectorales ou provinciales de l’eau, ainsi qu’à l’absence d’un système d’information national de l’eau. Aussi, la Cour a-t-elle recommandé de veiller à l’activation et au renforcement du rôle des instances de concertation, de coordination et d’orientation stratégique au niveau national, régional et local, et d’accélérer le projet en cours du système d’information intégré de l’eau.

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