Economie

Stratégie pour le tourisme rural

Le ministère de Tourisme s’active pour l’établissement d’une stratégie nationale dédiée au tourisme rural. Concrètement, une étude financée à hauteur de deux millions de DH par le PNUD et l’Organisation mondiale du tourisme est en cours de validation par le ministère. «Les résultats de cette radioscopie seront rendus publics en fin du mois d’avril», révèle Hassan Kacimi, secrétaire général du ministère.
Le tourisme rural, connu communément sous l’appellation du tourisme de nature ou vert était jusqu’aux années 80 un phénomène marginal. Le nombre des visiteurs ne dépasse pas dix mille. Tout au long de la décennie 90, une nette croissance a été enregistrée au niveau des arrivages pour atteindre la barre de 100 mille touristes.
«Actuellement, le potentiel de ce segment est manifeste à travers le Haut Atlas central et la région de Ouarzazate et de Errachidia», précise le secrétaire général du ministère. Pour preuve, ces régions ont connu la multiplication de prestataires touristiques : les maisons d’hôtes, les guides des montagnes et de désert, les gîtes et les auberges… L’étude ambitionne de rompre avec le flou qui caractérise jusqu’à présent l’appréhension du tourisme rural comparativement au tourisme institutionnel, culturel et balnéaire (Marrakech, Agadir et Fès). L’enjeu de cette radioscopie est d’identifier les sites à fort potentiel pour pouvoir prévoir des montages financiers des projets. «Le ministère dispose d’une banque de projets liés au tourisme rural dont l’identification a été effectuée par les délégations et les professionnelles de ces régions», ajoute Hassan Kacimi. La validation de l’étude servira à donner corps à ces projets tout en tenant compte des contraintes socioculturelles liées à cette offre spécifique. En effet, au-delà de la tâche d’identification des sites, l’enjeu est de convaincre la population rurale d’admettre l’existence d’étrangers sur leurs zones. Une présence qui implique également l’acceptation des différences des mœurs par les habitants locaux et la préservation de l’environnement du côté des touristes.
Parallèlement, le ministère estime que le tourisme vert doit être un vecteur de désenclavement du monde rural. «Autrement dit, il faut que les projets de développement prévus pour cette niche touristique soient pilotés par des promoteurs locaux en vue de l’encouragement de la création d’emplois pour les jeunes de ces régions», soutient le secrétaire général du ministère.
Au-delà de l’intérêt de l’étude sur le potentiel du tourisme de nature, la réussite de la vision 2010 qui ambitionne de drainer dix millions de touristes est tributaire de l’intégration de cette variable. A défaut, c’est un gisement qui risque d’être sous-exploité à perte.

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