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Suez se mobilise à l’occasion de la journée mondiale de l’océan

© D.R

Recyclage des plastiques, lutte contre les déchets en mer…

Durant notre enfance, on nous a biberonnés et serinés avec ces deux fameuses consignes : «Il ne faut pas gaspiller l’eau potable» ou encore «Ne jetez pas les ordures dans la mer».

Le 8 juin, proclamé depuis 9 ans «Journée mondiale de l’océan», démontre l’étendue de ces consignes et représente une occasion unique de rappeler, à travers le monde, le rôle des océans comme source de vie. Et pour chacun de prendre conscience de la menace qui pèse sur eux et de se mobiliser.

En cette occasion, Suez, le groupe français de gestion de l’eau et des déchets dont la Lydec est la filiale marocaine, a organisé un voyage de presse dans la région de la Nouvelle Aquitaine afin de présenter un panorama des solutions développées avec l’écosystème du pays basque pour préserver un littoral d’exception. L’idée étant de vulgariser ces solutions à travers le monde.

Recouvrant près de 71 % de la surface de la terre, les océans jouent un rôle majeur dans le fonctionnement de notre planète. Ils régulent le climat, stockent le CO2, abritent plus de 50% de la biomasse mondiale… Ils représentent par ailleurs une richesse indispensable pour l’homme, 40% de la population mondiale vivant à proximité des côtes et une grande partie dépendant de ses ressources pour se nourrir.

Les océans qui sont au cœur de notre existence sont pourtant sans cesse malmenés par la pollution, la surpêche, l’acidification et le réchauffement climatique.

En 2018, la Journée mondiale de l’océan sera centrée autour du thème «Océans propres» et portera sur des initiatives qui visent à prévenir la pollution par le plastique et à encourager des solutions concrètes pour un océan plus sain.

Plastique, 1ère source de pollution de l’océan

Les chiffres sont éloquents : 300 millions de tonnes de déchets plastiques flottent dans les océans. En 2040, ces derniers contiendront plus de déchets plastiques que de poisson si aucune solution n’est mise en pratique, nous apprend la Fondation Ellen MacArthur.

La pollution plastique cause en effet des dommages considérables à nos ressources marines. Elle représente 8 milliards de dollars de dommages aux écosystèmes marins par an.

Acteur majeur de la gestion durable des ressources, Suez s’engage dans la lutte contre les déchets en mer et sur le littoral, s’appuyant sur diverses solutions, notamment le recyclage et les technologies numériques avancées pour anticiper la pollution marine et préserver la qualité des eaux de baignade, contribuant ainsi au développement de l’économie bleue.

Valoriser le plastique

D’abord à travers son usine Suez RV Plastique Atlantique de recyclage de plastique PET (téréphtalate d’éthylène) située à Bayonne, Suez exploite ainsi une ligne de tri haute technologie au sein de cette usine. L’incorporation de technologie de pointe permet à la fois un tri plus fin et une valorisation plus importante des déchets plastiques. L’enjeu étant de ressusciter le plastique tout en développant de nouvelles filières de valorisation sur les marchés industriels (fibres, «bottle to bottle» et feuilles plastiques).

Alors que chaque année, Suez RV Plastique Atlantique recycle 22.000 tonnes de bouteilles PET, les améliorations de l’outil de tri ont conduit à la production d’un plastique recyclé à plus forte valeur ajoutée. Un point qui n’est pas anodin lorsque l’on sait que la valorisation des plastiques est aujourd’hui l’un des enjeux forts de l’économie circulaire.

«Le plastique met entre 100 et 1.000 ans à se dégrader dans la nature, ce qui a des effets non négligeables sur la faune et la flore. Son recyclage et son réemploi permettent d’économiser une grande quantité d’énergie primaire, notamment de pétrole, principale composante des plastiques», explique Philippe Boulanger, directeur de l’usine.

La technologie à la rescousse des eaux de baignade

Dans sa volonté de mobiliser tous les acteurs, Suez lance une campagne de mobilisation mondiale jusqu’en 2021 intitulée  #SUEZ4ocean et ce auprès de ses 90.000 collaborateurs. Elle vise à collecter les déchets sur les littoraux et les bassins versants.

De plus,  le groupe industriel de l’énergie et de l’environnement a fait entrer ses métiers de plain-pied dans l’ère du numérique et de l’internet des objets. S’appuyant à la fois sur des expertises humaines éprouvées et des outils numériques, les centres Visio (13 en France) collectent les données des infrastructures de l’eau et de l’assainissement (débit, pression, qualité de l’eau, données météorologiques, etc.) générées par les capteurs dont Suez a équipé les installations. Analysées en continu, ces données, traduites en tableaux de bord, servent d’aides à la décision. Elles permettent par exemple de mieux cibler les zones de fuites potentielles et d’optimiser les interventions sur le terrain.

Quid de l’application Aquadvanced ?

Selon les responsables du groupe français, l’urbanisation croissante et l’augmentation des surfaces imperméabilisées en milieu urbain réduisent à 15% l’infiltration naturelle des eaux pluviales dans les sols.

Les 85 restants ruissellent, emportant avec elles les résidus présents sur les toits et les chaussées (carburants, plastiques…) et sont responsables de 50% de la pollution déversée dans les rivières et sur les plages en zone urbaine.

Collecter ces volumes d’eaux polluées dans les réseaux d’assainissement et les traiter en station d’épuration est un enjeu majeur pour les collectivités. Dans cet objectif, Suez a développé Aquadvanced Assainissement, une solution numérique permettant aux collectivités de contrôler en temps réel leurs réseaux d’assainissement, limiter les risques d’inondation et maîtriser la qualité des rejets dans le milieu naturel.

Préserver la qualité des eaux de baignade

A l’initiative des communes de la côte basque, Suez a créé, en 2006, un service dédié à la prévention des milieux aquatiques et des eaux de baignade. Baptisé «Rivages Pro Tech», ce centre technique a révolutionné en quelques années à peine la surveillance des eaux de baignade, donnant aux collectivités des marges d’anticipation et de réactivité inédites pour gérer en temps réel l’accès aux plages.

Rivages Pro Tech a mis en place, dès 2006, le système GenSpot, une technique d’analyse des eaux de baignade rapide qui emprunte à la biologie moléculaire. Fondée sur la détection de l’ARN des bactéries, plus précise et plus rapide que l’ADN, GenSpot permet de disposer de résultats en un temps record de trois heures. Deux ans plus tard, Rivages Pro Tech développe l’outil de modélisation Cowama (pour Coastal Water Management), qui ouvre une nouvelle voie, celle de la prédiction de la qualité des eaux de baignade, à l’image des prévisions météo.

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