Dans le domaine des énergies propres, l’Afrique détient un potentiel qui n’attend qu’à être mis en valeur. A cet effet, la Banque islamique de développement (BID) et Masen viennent de lancer l’initiative commune de développement de projets renouvelables stratégiques au niveau du continent. Cette démarche s’aligne au mémorandum d’entente entre Masen et la BID signé en avril 2019 à Marrakech.
Ainsi, Aziz Rabbah, ministre de l’énergie, des mines et de l’environnement, Mustapha Bakkoury, PDG de Masen, Ali Zerouali, directeur de la coopération et du développement international de Masen, et Mansur Muhtar, vice-président de la BID, ont procédé le 22 décembre 2020 à distance au lancement effectif de l’initiative BID-Masen en présence de plusieurs ministres africains en charge de l’énergie ou leurs représentants (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Niger, Sénégal, Togo). «L’Afrique a besoin d’accroître l’accessibilité à une électricité durable, de qualité et à moindre coût. Ainsi, plusieurs pays africains devront, dès aujourd’hui, ajuster leur système énergétique, en développant les énergies renouvelables», a expliqué Aziz Rabbah, ministre de l’énergie, des mines et de l’environnement lors de cet événement. Pour sa part, Mansur Muhtar a indiqué que «le développement des énergies renouvelables à l’échelle de l’Afrique requiert la mobilisation des ressources nécessaires et la mise en place des mécanismes appropriés, intégrant les avantages de la coopération Sud-Sud. Il requiert en parallèle un engagement fort de la part de l’ensemble des acteurs opérant dans ce domaine».
Au cours de cette rencontre, certains projets ont été présentés, parmi lesquels les centrales solaires de Dosso, Maradi et Diffa au Niger pour une capacité totale de 30 MW, un projet de 3 centrales solaires avec stockage à Djibouti, à PK20, entre Mouloud et Dikhil, et entre Goubet et le Petit Bara pour des capacités entre 10 et 30 MW, la centrale solaire Franceville pour une capacité de 150 MW et le projet hydroélectrique FE II d’une capacité de 36 MW au Gabon, ou encore une centrale solaire thermique d’une capacité de 50 MW au Sénégal. Dans les mois qui arrivent, d’autres projets seront présentés par les pays membres de la Banque islamique de développement, candidats à l’initiative.
[box type= »custom » bg= »#fddeef » radius= »5″]Un partenariat prometteur pour l’Afrique
Le lancement de cette initiative ambitieuse permettrait de promouvoir les projets durables et novateurs pour le continent. Partant de là, la BID et Masen ont conçu une initiative en rupture avec les paradigmes existants, relève l’agence marocaine pour l’énergie durable (Masen) précisant que cette initiative est adaptée aux spécificités des pays candidats. «Dans le cadre d’une coopération Sud-Sud, elle œuvre à renforcer à la fois les capacités de production d’électricité d’origine renouvelable et à renforcer le développement d’un savoir-faire local capable de porter de manière autonome les projets futurs», précise la société marocaine. Dans ce sens, les ministres des pays d’Afrique subsaharienne, membres de la BID, n’ont pas manqué de saluer la pertinence de cette initiative qui sera matérialisée par la proposition d’autres projets dans l’avenir proche. De même, la BID, Masen et les pays partenaires se disent poursuivre leurs efforts pour compléter le pipeline de projets et initier le processus de sélection des projets qui seront supportés par l’initiative.
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