Taghazout : de nouveau la ruée

Le Consortium marocco-koweïtien de Developpment (CMKD) s’intéresse à Taghazout. L’information, confirmée à ALM de source proche de la direction de l’établissement, circule depuis quelques jours dans les milieux touristiques à Agadir. En tout cas, plusieurs  rounds de négociations se sont tenus entre le staff du Consortium marocco-koweïtien du développement et des cadres du  ministère du tourisme.
Parallèlement, des  contacts sont aussi en cours avec la CDG, à travers la filiale Maroc Hôtel Village, présidé par Ali Ghanam. Il s’agit de trouver les meilleures conditions pour établir un partenariat solide qui devra permettre de finaliser rapidement ce gigantesque projet.
Pour sa part, le CMKD est intéressé par l’option aménageur-développeur du site de Taghazout  dans le cadre d’un groupement dont ferait partie aussi la Caisse de Dépôt et de Gestion et d’autres privés. Des pourparlers sont en cours avec des  investisseurs internationaux.
Le retrait des dossiers pour la première soumission se fera dans le sillage de  la journée d’informations sur le site, prévue pour  le  17 mai. Cette rencontre à laquelle sont conviés beaucoup d’investisseurs potentiels est décisive.
 «J’espère que d’autres groupes se joindrons à nous et que notre offre sera la meilleure»,  déclare un membre du pôle Développement du CMKD. La sélection finale se fera au mois de décembre 2005.
Côté investissements, la phase initiale du projet, qui comprend l’aménagement du terrain et les travaux annexes, nécessitera un budget de 1,8 milliard de dirhams.
S’agissant du financement des infrastructures d’électrification, d’adduction en eau potable et d’assainissement de la future station, une convention de 259 millions de dirhams avait été déjà signée en mars 2003 entre le ministre du Tourisme , M. Adil Douiri, le directeur général de l’Office national de l’électricité (ONE), M. Ahmed Nakkouch, et le directeur général de l’Office national de l’eau potable (ONEP), M. Ali Fassi Fihri. Ces infrastructures seront financées conjointement par les deux Offices et le ministère du Tourisme (par le biais du Fonds Hassan II pour le développement économique et social).
Pour les besoins en financements des  autres phases du projet, tout dépendra du plan d’aménagement qui sera retenu. Créé en 1976 à parts égales entre les parties marocaine et koweïtienne, le CMKD est présent dans le tourisme, l’immobilier, les finances et l’industrie. Aujourd’hui, le groupe est contrôlé par les Koweïtiens à plus de 80%. Les ambitions du CMKD de devenir un acteur de référence dans le secteur touristique marocain sont illustrées à travers un vaste plan de rénovation des hôtels Farah à Safi, Rabat, Khourigba, Marrakech et Casablanca, dans le cadre d’un accord de protocole signé avec le ministère des Finances en octobre 2002.
Pour cette remise à niveau, le groupe a déboursé 350 millions de dirhams. Outre l’immobilier et le tourisme, le CMKD est actif aussi dans le secteur des finances avec, à la Bourse de Casablanca,  le CMKD Croissance mis en place depuis 1998 et le CMKD Funds en 2001.
La garantie que présente ce consortium, jointe à sa longue présence au Maroc font, de lui l’un des favoris pour une compétition qui concerne la plus grande station du plan Azur.
Dans le schéma initial qui certainement subira des modifications suite au retrait de Dallah Baraka, la  station devrait comprendre 35 hôtels totalisant 19.760 lits dont un tiers sera des établissements 5 étoiles, un tiers de 4 étoiles et un tiers de résidences touristiques couvrant une superficie totale de 1.530.000 m2.
Le projet comprend également 15 parcelles d’une superficie de 260.000 m2 destinées aux activités d’animation et de shopping en plus de 25 grandes parcelles de résidences et villas pour une superficie totale de 1.220.000 m2. Rendez-vous est donc pris en décembre 2005 pour le choix final de l’aménageur.