Economie

Tanger-Méditerranée : Algesiras y voit un «partenaire»

Manuel Moron Ledro est un personnage important de la ville d’Algesiras. Il est le président de l’Autorité portuaire de la ville. C’est d’ailleurs dans ses locaux que s’est tenu le septième congrès de la presse du Détroit, qui a réuni ce week-end journalistes marocains et espagnols de la région du pourtour de Gibraltar. De fait, M. Ledro a tiré profit de cette réunion médiatique pour faire un exposé sur le port d’Algesiras, qui a connu une évolution exponentielle.
Un port qui voit un partenaire plutôt qu’un concurrent dans le futur port de Tanger-Méditerranée. Il a, à cet égard, énoncé un certain nombre d’opérations (stockage…), qui pourraient se révéler bénéfiques aux deux ports. Sa situation stratégique, ses installations modernes ont fait que le port d’Algesiras soit un des leaders dans la Méditerranée et se situe parmi les premiers ports du monde en matière de trafic de containers, a-t-il dit au cours de son exposé, illustré de diapositives montrant le développement du port au cours des années. « Porte de l’Europe », le port espagnol a vu son activité boostée par l’augmentation croissante du trafic de marchandises, de passagers et de véhicules traversant le Détroit de Gibraltar dans les deux sens.
Dans ce cadre, les Marocains Résidents à l’Etranger occupent une place de choix puisqu’ils sont près de deux millions à effectuer chaque année la traversée. Doté d’installations modernes qui facilitent et optimisent le mouvement de vracs solides, le Port Baie d’Algesiras, comme on l’appelle là-bas, est impressionnant par la taille, les équipements et le nombre d’engins qui s’y trouvent. Rappelons que le Maroc a décidé de créer une zone spéciale de développement économique de niveau international, dénommée «Tanger-Méditerranée ».
Implanté à 35 km à l’Est de Tanger, au croisement des grandes routes maritimes, ce projet intégré comprend un port en eau profonde (-16 m) développant les activités conteneurs, céréales, marchandises générales, passagers, TIR, etc. Il comprendra de même des zones franches, logistique, commerciale, industrielle et touristique, adossées ou articulées autour du port, ainsi que des infrastructures de connexion autoroutière et ferroviaire pour relier le complexe aux réseaux autoroutier et ferroviaire. D’autres infrastructures hors site nécessaires au projet (barrage, station de traitement des eaux, réseau de fibres optiques de télécommunications, connexion au réseau électrique, etc…) viendront compléter ces installations. Le coût global du projet est estimé à 1 milliard de dollars.

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