Economie

Techniciens de la RAM : la fin du bras de fer

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Les centaines de techniciens de la RAM qui observaient une grève illimitée depuis le 29 juin 2005 ont repris le chemin des ateliers du Centre industriel de maintenance depuis lundi.
Après trois jours d’intenses négociations, un compromis a été trouvé tard dans la nuit du  jeudi 29 décembre 2005.  Un communiqué interne du syndicat daté du même jour et précisant l’arrêt de la grève parle d’un «dénouement   honorable».
Même sentiment du côté de la RAM où l’on veut rapidement tourner la page.
D’après cet arrangement qui devait faire l’objet d’un communiqué officiel aujourd’hui, la Royal Air Maroc accepte de réétudier le cas des techniciens licenciés, problème à l’origine du bras de fer qui aura duré six mois.  Ces personnes, au nombre de sept,  devront passer devant un Conseil de discipline, lequel traitera leurs dossiers au cas par cas.
De son côté, le Syndicat des techniciens de l’aéronautique accepte de renoncer aux  salaires non payés durant la période de grève. La RAM, qui n’a pas cédé sur cette question, consentira tout de même des facilités, sous forme d’avances sur salaire ou de crédits suivant les demandes. Cela se fera dans le cadre des règles de l’entreprise, ajoute un cadre au département des Ressources humaines de la RAM.
Durant la grève, la Royal Air Maroc a assuré la poursuite de ses activités avec un effectif réduit, faisant croire qu’elle était en situation de sureffectif. Interrogé, le même cadre rappelle que « les 600 à 700 techniciens de la RAM travaillent pour la compagnie mais de plus en plus pour des compagnies tierces, transitant ou opérant au Maroc. L’effectif actuel en adéquation avec la politique de filialisation du pôle maintenance». Plutôt que de parler de «plan social», la RAM préfère la politique de départs volontaires, qu’elle a toujours menée.
Rappelons que le Centre de maintenance industriel de la RAM opère en partenariat avec le les Centres de Perpignan et de Toulouse. Une coopération mise à profit par la direction  durant le débrayage pour traiter certains avions en France.
Ainsi se referme une parenthèse  coûteuse dans l’histoire de la Royal Air Maroc.
Pourtant, tout est parti de rien. Créé le 14 avril 2005, le Syndicat des techniciens aéronautiques du Maroc fait son entrée dans l’actualité à la fin juin, en s’opposant à quelques «mesures disciplinaires» prises par la direction de la Royal Air Maroc à l’encontre de quelques techniciens dont son secrétaire général, muté à Oujda.
Il n’en fallait pas plus pour mettre le feu aux poudres. Au motif qu’un accord était intervenu entre les délégués syndicaux et la direction de la maintenance, les techniciens jugent que la mutation n’a pas obéi aux  règles de sécurité. le STAM décrète spontanément une grève de 24 heures.  Celle-ci aura finalement duré 180 jours.

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