L’heure est la revendication chez les exploitants des téléboutiques. Cette activité qui, à peine émergée, n’a cessé de se développer dans les quatre coins du pays, fait vivre quelque 100.000 familles. Mais elle n’en est pas moins déréglementée.
Les téléboutiques poussent comme des champignons; l’offre a parfois, et dans certains zones, tendance à prendre le dessus sur la demande. Ce qui n’est pas sans pénaliser plus d’un opérateur. S’exprimant lors d’une conférence de presse organisée, mardi à Marrakech, les exploitants des téléboutiques au Maroc ont souligné la nécessité de rationaliser et de restructurer la profession considérée comme étant une activité de services.
Ligués au sein de l’Association des exploitants des téléboutiques de la Cité ocre en collaboration avec la Fédération Nationale des Associations des Exploitants des Téléboutiques (FNASET), ils ont relevé que cette nouvelle activité qui a réussi à attirer de jeunes promoteurs et de lauréats d’universités. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle n’évolue pas dans un environnement socio-économique difficile de par l’absence d’une réglementation du secteur. Après avoir rappelé les multiples contacts avec les responsables des départements concernés, ils ont passé en revue la situation dans laquelle végète ce secteur depuis 10 ans et les appréhensions consécutives à l’accumulation des problèmes liés notamment à la rude concurrence.
Activité lucrative à ses début, ce secteur a drainé des milliers de jeunes à créer leur téléboutique, sans qu’aucun paramètre sur le choix de l’emplacement et la distance à prendre par rapport aux autres télé boutiques ne soit pris en compte.
La libéralisation du secteur des télécommunications introduit une nouvelle donne, voire un nouveau paramètre, qu’il faudrait maîtriser pour préserver les acquis, ont-ils ajouté. La Fédération Nationale des Associations des Exploitants des Téléboutiques met l’accent à cet égard sur la nécessité d’instaurer une distance réglementaire de 200 mètres devant séparer deux publiphones et de revoir à la hausse les tarifs d’accès aux réseaux national et international.