Economie

Télécoms : La tension persiste

La déception a été grande. On croyait que le séminaire organisé par la FITAV (Fédération des Téléco-mmunications et de l’Audiovi-suel) relevant de la CGEM allait donner une visibilité sur l’évolution du secteur des télécommunications. Mais, le constat est tout autre. On a assisté plutôt à des divergences de vue entre les différents acteurs particulièrement le SEPTI (secrétariat d’Etat chargé de la Poste et des Technologies de l’Information) et l’ANRT (Agence Nationale de Réglementation des Téléco-mmunications). Si, Nasr Hajji, patron du Septi s’emballe pour l’avancée réalisée par le Maroc dans ce domaine, c’est loin d’être le cas pour l’Agence qui malgré l’absence remarquée de son directeur, Mostapha Terrab, a critiqué ouvertement le gouvernement pour le silence dont il fait preuve. Le fait que le Septi annonce que le calendrier de la libéralisation de la téléphonie fixe sera respecté (avant fin 2002), plusieurs opérateurs se demandent comment on peut tenir une telle promesse, lorsqu’on est déjà au mois d’avril ?
Et d’ajouter que les opérateurs potentiels ont besoin d’une date précise. On a appris auprès de l’ANRT que le cahier de charges relatif à la libéralisation du fixe est fin prêt. C’est maintenant au gouvernement de prendre ses responsabilités. Aujourd’hui, il s’avère clairement que les différents opérateurs manquent de visibilité. Pis, ils craignent carrément un retour en arrière dans ce domaine. Les propos de Nasr Hajii versés dans la démagogie a provoqué l’auditoire composé en grande partie par des opérateurs dans les télécommunications et les technologies de l’information et de la communication. Plusieurs d’entre eux estiment que l’approche du gouvernement en dépit des déclarations de bonnes intentions, est loin d’être convaincante. Le séminaire organisé par la FITAV a levé le voile sur la zone de turbulence que traversent les télécommunications. Si des acquis ont certes été réalisés depuis la réforme 24/96, il semble qu’aujourd’hui que les considérations politiques l’emportent sur les enjeux économiques. La guerre intestinale entre l’ANRT et le Septi n’est plus un secret pour personne. C’est l’image du pays qui est en jeu.
En attendant, la réforme du cadre législatif manque de précision sur plusieurs aspects notamment, celui concernant le service universel.
Maroc Télécom et Méditélecom ne sont pas d’accord sur le principe selon lequel, 4% de leurs chiffre d’affaires sera transféré à un fonds spécial. Auprès des deux opérateurs, on s’inquiète de l’utilisation de ce fonds. En principe, de dernier doit être exploité dans les domaines de la recherche, du développement et de la formation.
Mais personne ne peut garantir que les sommes injectées seront effectivement utilisées dans ces domaines. Le risque est donc important. A ce propos, plusieurs opérateurs s’inquiètent de la volonté du gouvernement d’hypothéquer le fonds.

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