Economie

Terrains non bâtis : Révision fiscale en vue

La prochaine loi de Finances devra adopter une nouvelle approche en matière de l’immobilier. Pour lutter contre la spéculation, il est question, avance sous le sceau de l’anonymat un cadre du département de l’Habitant, de revoir la taxation du terrain non bâti et-ce dans le sens d’une plus grande  mobilisation du foncier pour la construction. Le  vendeur s’acquitte de la taxe sur la participation à la solidarité nationale, soit 1% appliquée sur la valeur du terrain et d’une taxe locale sur les terrains urbains non bâtis (TNB) situés à l’intérieur des périmètres des communes urbaines.
Actuellement au stade de réflexion, les propositions du ministère de l’Habitat pour 2008 concernent aussi le contrôle plus rigoureux des exonérations, confirme-t-on de ce département. Si la réalité d’une tendance spéculative est reconnue par le ministère, par contre rien n’explique dit-on, la thèse d’une «bulle immobilière ». «Nous disposons quand même du meilleur baromètre de la place, avec 26 agences urbaines et 43 représentations», argue ce département qui lie directement la spéculation existante à la rareté du foncier.  Les banquiers qui investissent dans l’immobilier sur 25 ans avec des taux à 4% ne partagent pas l’avis de la formation d’une bulle spéculative, renchérit-on auprès du ministère où l’on reconnaît tout au plus un fort appel à la demande résultant d’une conjoncture économique et politique formidables. «Nous sommes conscient de ce qui se passe, mais il faudra agir au bon moment, en faisant tout pour ne pas se tromper et appuyer sur le mauvais bouton».
En tout cas, s’il y a spéculation immobilière , elle est loin de profiter aux valeurs de la place. Dans sa globalité, l’indice du  secteur immobilier ne s’est bonifié que de 0,63% à la Bourse de Casablanca et-ce entre le 31 décembre 2006 et le 30 avril 2007. C’est nettement en deça et des performances du marché (le MASI et le MADEX sont tous deux au-dessus de 30 points depuis le 31 décembre 2006).
De plus, Addoha, valeur phare de la place, est loin de ses envolées enregistrées entre juillet et décembre de l’année dernière. La valeur, qui a perdu 1,21% sur la séance du lundi 30 avril est revenue à 2865, et-ce après avoir dépassé les 3000 dirhams.
L’on notera que sur les places internationales, l’immobilier n’est pas au meilleur de sa forme avec pour l’exemple, une dégringolade de toutes les valeurs immobilières en Espagne du fait d’une alerte sur le titre Astoc, société de promotion immobilière qui a vu son titre plonger de 75 euros à 15 euros en quelques semaines. Outre Atlantique, les ventes de logements existants aux Etats-Unis ont baissé de 8,4% au mois de mars. Il s’est donc vendu 6,12 millions de logements existants en mars, contre 6,69 millions le mois précédent. De quoi inquiéter les promoteurs immobiliers parisiens qui visent les mêmes tensions sur le foncier que leurs homologues marocains.

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