Le groupe pétrolier Total a connu un coup d’arrêt à la croissance de ses bénéfices trimestriels à cause du ralentissement des prix du pétrole, de la baisse des volumes produits et de la hausse de la fiscalité pétrolière britannique, a-t-il annoncé mercredi. Au troisième trimestre, son bénéfice net ajusté a reculé à 3,111 milliards d’euros contre 3,126 milliards l’année précédente, «première baisse depuis le quatrième trimestre 2005», a précisé le directeur financier de la plus grosse capitalisation du CAC 40 , Robert Castaigne, lors d’une conférence téléphonique. Cela correspond cependant toujours à plus d’un milliard d’euros de bénéfice par mois. A la Bourse de Paris vers 10H45 (09H45 GMT), le titre Total reculait de 0,37% à 54,20 euros dans un marché en baisse de 0,47%. «Après une longue période de hausse, les prix du brut ont connu un fléchissement au cours du troisième trimestre 2006», a commenté le P-DG du groupe, Thierry Desmarest, cité dans un communiqué. Dans le secteur amont, le bénéfice net ajusté a reculé de 8%, à 2,033 milliards d’euros contre 2,391 l’année précédente. Principalement «à cause de l’accroissement des taxes pétrolières en Grande-Bretagne et la baisse de nos volumes de production», a déclaré M. Castaigne. La Grande-Bretagne a doublé la taxe spéciale imposée aux compagnies pétrolières sur leurs profits en mer du Nord. «Les volumes produits ont baissé de 5,5%», a affirmé M. Castaigne, expliquant cette baisse par l’effet prix (impact des prix sur les volumes provenant des contrats de partage) pour 2,5%, les problèmes de sécurité au Nigeria pour 2% et des cessions d’actifs aux Etats-Unis (1%).
Toutefois le groupe s’attend "à entrer dans une forte période de croissance", tirée notamment par la mise en route mi-décembre du champ Dalia en Angola.
Le groupe maintient notamment sa perspective de "croissance des productions de 4% par an en moyenne sur 2005-2010", selon le communiqué.
Dans le secteur aval, les volumes raffinés ont progressé de 6%, pour un résultat net ajusté en hausse de 13%.