Le président de la CNT pour une collaboration active de tous les acteurs
C’est sous un vent porteur d’espoir que les 24 agences de voyages membres du MTM DMC Club ont tenu leur séance mensuelle le 14 septembre 2021 à Casablanca. Après 18 mois d’impasse, l’industrie du tourisme est toujours engluée dans cette crise sans fin. Pourtant, les acteurs du secteur ne désespèrent pas. Pour sa part, la Confédération nationale du tourisme (CNT) va à la rencontre des professionnels. A ce titre, un canevas leur a été remis. Celui-ci devra aboutir à un livrable comportant les mesures fiscales et sociales qui n’existent pas dans le contrat programme et qui peuvent leur permettre d’être plus résilients ou d’amorcer la relance d’une manière plus rapide. Il est également question de poser les bases d’une relance durable et participer à la création de richesse.
Une réponse collective
Recueillir les bonnes idées et les mettre en application pour avancer anime le MTM DMC Club. «On s’est réuni pour participer à la renaissance du tourisme marocain parce que tous, autant que nous sommes, nous y croyons toujours avec autant d’optimisme et d’espoir pour des lendemains meilleurs pour le secteur. Je ne sais pas par quel miracle nous avons réussi à tenir nos entreprises sur la route pendant cette période difficile. J’ai été d’ailleurs agréablement surpris de voir que l’ensemble des entreprises ont des projets concrets. Nous avons une demande qui se précise de jour en jour», indique Az-Eddine Skalli, président du MTM DMC Club lors de cette rencontre. Toutefois, si des mesures claires et communes ne sont pas prises rapidement, la demande pourrait éventuellement en souffrir. Avec les restrictions, les fermetures de certaines destinations toujours aussi nombreuses et l’absence d’un protocole clair à suivre dans certaines situations liées à la Covid-19, les voyageurs optent pour des pays proches. Les agences de voyages dont l’activité est majoritairement tournée vers les frontières extérieures du Maroc espèrent une coordination efficace pour assurer une relance du secteur et la simplification des procédures pour les voyageurs et les opérateurs. A cela s’ajoute la nécessité de juguler les dégâts financiers et psychologiques engendrés par plusieurs mois de crise sanitaire.
Vers un plan de relance offensif
Sur le plan des ressources humaines, le secteur pèse gros. Il peut être générateur d’emplois si les conditions sont réunies pour la relance effective du secteur. D’ici là, la CNT mise sur l’écoute et travaille pour intégrer des solutions opérationnelles et efficaces qui répondront aux besoins des acteurs de cette activité qui fait vivre un bon nombre de familles marocaines. Dans son programme, la Confédération entend élargir ses instances à un maximum d’adhérents et offrir les conditions nécessaires pour une collaboration active de tous les acteurs. Il s’agit de privilégier le renforcement de la représentation aussi bien des métiers que celles des régions. Cette ouverture que prône la nouvelle présidence de la CNT vise à intégrer aussi bien les jeunes talents que les personnes ayant une grande expérience dans le domaine.
«Il y a beaucoup de sujets à mener avec le nouveau gouvernement que ce soit des sujets sur l’aérien, le marketing, le digital, ou encore la fiscalité. Ces talents et ces compétences, nous en avons besoin pour faire des propositions par rapport aux thématiques relatives au tourisme et pour faire avancer le secteur», explique Hamid Bentahar, président de la CNT. Pour aboutir à un projet réunissant l’ensemble des acteurs, le projet de la Confédération repose sur trois axes majeurs, à savoir la co-construction, la compétitivité et la durabilité. L’objectif étant de constituer une force de propositions pour développer le secteur après avoir recueilli l’ensemble des propositions.
Établissements d’hébergement, agences de voyages, transporteurs touristiques… l’activité touristique compte par ailleurs une multitude d’acteurs, d’où la complexité du process de décision contrairement à d’autres secteurs. «Je considère que cette diversité est une richesse parce qu’on a 20 ans d’avance sur les autres industries marocaines», argumente Hamid Bentahar rappelant que le tourisme a été le premier secteur qui a gagné la confiance des investisseurs marocains.