Le mot «sécurité» est beaucoup revenu dans les propos du wali de Casablanca lors de la réunion qu’il a eu avec les gérants des lieux publics à Casablanca, dans l’après midi du mardi 24 mai 2006. Restaurateurs, hôteliers et les représentants des grandes surfaces et transporteurs étaient présents en grand nombre au siège de la wilaya. A tout ce beau monde, le wali a demandé des efforts dans la mise à niveau du matériel de contrôle et de surveillance de leurs établissements.
La rencontre se tenait en outre en présence du préfet de Police de Casablanca et du directeur de la division des affaires générales au ministère de l’Intérieur.
Certains hôteliers ont profité de l’occasion pour exiger de l’administration une surveillance accrue en dehors des établissements, en relevant les cas de larcins et de harcèlement dont feraient objets leurs clients. D’autres directeurs de restaurants comme celui du Tahiti a rappelé la spécificité de l’établissement, en se plaignant de certains passants voyeuristes qui ont tendance à trop s’attarder.
Mais, sur le fond, beaucoup d’opérateurs sont d’avis qu’un relèvement du niveau de sécurité interne (portique, détecteurs de métaux, caméras, agents de sécurité) ne ferait qu’ajouter au confort du touriste qui s’est largement habitué avec les portiques à l’entrée, les check in, le contrôle du sac à main, et les caméras de surveillance à l’intérieur. «Il est normal que nous soyons vigilants. Tout le monde est concerné», déclare Azelarabe Hasnaoui, président de l’Association des restaurateurs de Casablanca.
Si ce rappel à l’ordre ne précède d’aucune alerte de risque accru de terrorisme, il va s’en dire que depuis quelques temps, l’on sent un certain relâchement au niveau de la sécurité de certains établissements. Un employé de la municipalité pointe du doigt les restaurants qui, à l’inverse des hôtels, n’ont pas encore intégré dans leurs mœurs les portiques.
«Il faudrait désormais inviter les investisseurs au moyen de cahier de charges à intégrer les préoccupations de sécurité dans le montage de leurs projets», recommande-t-il. Et d’insister sur les nombreuses ouvertures à Casablanca. «Il va falloir que la commission de classement ouvre l’œil et fasse bien son travail». Cette dernière vient tout juste de boucler sa ronde dans Casablanca et région. Ses prescriptions et ses recommandations mettront certainement de l’ordre dans un secteur où la loi de la concurrence ne fait pas toujours le bonheur du client.