Economie

Tourisme : Douiri chahuté au Parlement

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Le tourisme se porterait bien. D’après les chiffres du département de tutelle sur les quatre premiers mois, tous les indicateurs sont au vert. Les principaux marchés émetteurs affichent de fortes croissances à l’exemple de l’Espagne qui, d’après le service de comptabilisation du ministère du Tourisme, a envoyé 380 000 touristes sur cette période. Presque autant que le bilan de l’année 2005. Mieux encore que les arrivées (+17%), les nuitées (+9%), le ministère fait état d’un bond substantiel (18%) au niveau des recettes, qui ont atteint 13,1 milliards de dirhams. Les virements bancaires reçus par les opérateurs sont en hausse de 7%.
Sur les 1. 684 000 touristes, un tiers est constitué de Marocains résidant à l’étranger. Les Français viennent en tête avec 39% des arrivées, suivis des MRE (34%) et les Espagnols et les Britanniques avec respectivement 383.000 et 99.000 touristes (23% et 6% des parts de marché).
En termes de nuitées, la progression de 9% est due principalement aux marchés britannique et italien dont les nuitées ont progressé respectivement de +45% et +28%, ce qui contribue à hauteur de 38% au total des nuitées additionnelles. Le nombre de nuitées déclarées par les établissements d’hébergement touristique classés affiche, quant à lui, une hausse de l’ordre de +18%.
Signe que l’embellie se poursuit, pour le seul mois d’avril 2006, le ministère indique que les recettes des voyages ont affiché une progression exceptionnelle de +26% pour se chiffrer à 3 milliards dirhams contre 2,4 milliards une année auparavant.
Pourtant, ces bons indicateurs, publiés récemment par le ministère du Tourisme, ne font pas faiblir- loin s’en faut- les critiques émanant de certains parlementaires, en l’occurrence Aziz Lebbar et Saïd Tadlaoui.
Après le député du Mouvement populaire qui avait, il y a quelques semaines, envoyé un “boulet de canon” à Adil Douiri, à propos de sa politique, c’est au tour du chef du groupe parlementaire du PND d’exiger des clarifications à propos des relations entre Accor, CFG et le ministère du Tourisme. Des attaques qui ont à chaque fois enflammé la séance des débats parlementaires. Sur le premier cas, certains députés du Parti de l’Istiqlal s’en sont pris eux aussi à Aziz Lebbar, se demandant notamment quel type de tourisme il pratique. Devant le tollé, la séance avait dû être suspendue. L’altercation, la semaine dernière, entre le ministre et Saïd Tadlaoui à la Chambre des conseillers, mardi dernier, serait-elle une simple manœuvre politique ou l’expression de la mésentente d’une certaine partie des promoteurs avec la politique actuelle du tourisme ? A suivre…

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