Economie

Tourisme : La guerre des taxes d’aéroport s’invite à Bruxelles

"Elaborer une directive (…) est un premier pas à faire pour aller dans la bonne direction", a estimé vendredi le directeur général de l’Association internationale du transport aérien (IATA), Giovanni Bisignani. Les redevances aéroportuaires représentent environ 4% des coûts des compagnies. Elles incluent les frais liés à l’atterrissage et au décollage, au stationnement des avions, à la sécurité et à l’accueil des passagers. Seuls les coûts d’accueil et de sécurité sont répercutés sur les passagers. Si l’Organisation internationale de l’aviation civile (ICAO) a publié des recommandations, celles-ci ne sont en rien contraignantes et le calcul des redevances varie énormément d’un pays à l’autre. Pour la Commission européenne, il est clair que "la tension monte et que le statu quo n’est pas une situation tenable", comme en atteste la situation en France, où Aéroports de Paris est poursuivi devant le Conseil d’Etat pour une hausse excessive des redevances.
 "Je n’ai pas à prendre partie mais je dois examiner avec les régulateurs si la relation entre compagnies et aéroports permet un juste partage du fardeau entre tous les partenaires de cette industrie", a déclaré vendredi le commissaire aux Transports, Jacques Barrot, qui a consulté durant deux jours les organisations du secteur. "Quinze des 25 aéroports les plus chers au monde sont européens", avec une palme pour Athènes et Paris, déplore l’IATA. L’association stigmatise en outre la hausse vertigineuse, entre 2001 et 2004, des coûts par passager dans certains aéroports comme Paris (+44%), Amsterdam (+34%) ou encore Stockholm (+35%).
 Pour l’Association des compagnies européennes (AEA), elles ont "augmenté bien au-delà des taux d’inflation nationaux en Europe". "Nous ne demandons pas de «cadeau». Nous ne demandons rien aux aéroports que nous n’avons déjà fait nous-mêmes", considère Giovanni Bisignani, rappelant qu’en dix ans, les compagnies ont réduit de 30% le prix des billets, en dépit de la flambée des prix du pétrole et de la crise du transport aérien. Bruxelles est "restée silencieuse trop longtemps", regrette-t-il. 

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