Economie

Tourisme : Le temps des doléances

Les opérateurs du tourisme montent au créneau. Leurs revendications ne peuvent d’attendre si l’on veut relever le fabuleux défi des 10 millions de touristes en 2010. quant à la relance du secteur, dans l’immédiat, les professionnels relèvent d’abord deux faits majeurs.
Le premier a trait à la crise irakienne et dans ce contexte, toute initiative en matière de promotion et de relance du secteur ne peut qu’être liée à l’issue de cette crise.
Certes, la destination Maroc n’est pas touchée directement et l’impact n’est pas le même qu’en Egypte par exemple, mais les investisseurs n’avancent pas sans avoir les meilleures garanties. Le deuxième est positif et a trait à la chaleur de l’accueil, de la beauté des paysages et des infrastructures dont dispose le Maroc. Une ville comme Marrakech est dotée de belles infrastructures hôtelières et n’a rien à envier aux grandes destinations touristiques du monde.
Dans ce contexte, les opérateurs restent optimistes. «En 2003, nous allons constater une stagnation, ce qui n’est pas facile vu la conjoncture, mais la véritable relance est pour 2004», relève-t-on. Ceci dit, deux problèmes demeurent. Celui du transport et celui des taxes.
Malgré le dialogue et la concertation entre l’administration centrale, ministère du tourisme et office national marocain du tourisme, le nombre des taxes du tourisme n’a pas été revu à la baisse. Il y a dix-sept taxes locales et fiscales que les établissements touristiques paient annuellement. Les assises nationales sur le tourisme, devant se tenir en février prochain à Agadir, doivent faire le bilan des réalisations relatives à ce sujet notamment les recommandations des premières assises tenues à Marrakech. Il est donc clair que les opérateurs tentent de faire entendre leur voix en prévision de ces assises.
Le même son de cloche, on le retrouve dès que le secteur du transport aérien est évoqué. Les opérateurs veulent que la RAM puisse tirer profit de la manne touristique, encore faut-il que la compagnie choisisse de coopérer étroitement avec les opérateurs qui ne manquent ni de formules ni de marchés.
La concertation entre l’administration et les opérateurs privés, regroupés au sein des associations régionales du tourisme, a permis d’identifier de nouvelles niches, de nouveaux marchés émetteurs, ou marchés émergents, de promouvoir de manière saine certaines destinations marocaines, mais aussi de faire participer les opérateurs à des opérations de promotion de l’image du Maroc à l’international.
C’est sûr qu’avec toute la bonne volonté et avec des campagnes de publicité partout dans le monde, on ne peut dire que le pari est gagné. Le tourisme est l’affaire de tous.
Et là, on ne peut faire l’impasse sur l’animation culturelle et artistique des villes touristiques marocaines. Une animation à même de permettre aux visiteurs marocain ou étranger non seulement de passer un bon séjour, mais surtout avoir l’envie de le prolonger et de revenir.
La réussite des marchés touristiques se joue au niveau justement de la prolongation des séjours et du taux de retour. Au Maroc, ce n’est pas encore gagné. Mais l’espoir demeure. Aujourd’hui, la durée moyenne de séjour est de trois jours pour Marrakech, par exemple. Si les opérateurs en collaboration avec le ministère du tourisme et de la culture parviennent à allonger la durée moyenne de séjour à 7 jours, on dira que l’objectif des 10 millions de touristes en 2010 est plus que jamais réalisable.

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