Economie

Tourisme : Les indicateurs au rouge, la reprise se fait attendre

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Au moment où la promotion de l’offre Kounouz Biladi 2012 démarre, le Maroc se voit face à un grand défi touristique. Le secteur est en crise où du moins il souffre. Les dernières statistiques de l’Observatoire du tourisme laissent entendre un repli de l’activité touristique sur différents fronts. Le constat n’est pas rassurant. Les indicateurs sont dans le rouge affichant une baisse de 4% des arrivées des touristes aux postes-frontières à fin avril 2012. Les nuitées enregistrées dans les établissements d’hébergement touristique classés ont dégringolé, pour leur part, de 8% durant la même période.
De même, le taux d’occupation moyen des chambres a baissé de 5 points par rapport à la même période de l’année précédente pour atteindre les 38% à fin avril 2012. Ne serait-ce qu’en reprenant ces grandes lignes du dernier tableau de bord de l’Observatoire, les inquiétudes foisonnent quant au développement de ce secteur vital à l’économie nationale. La saison estivale démarre alors sous le signe de l’incertitude. Le Maroc est-il «cap ou pas cap» de relever le défi et de se placer à la tête des premières destinations africaines et arabes ? La question occupe tant bien les professionnels que le consommateur marocain.
Le Royaume dispose de tous les atouts pour briller en tant que destination attrayante. Stabilité politique, climat tempéré et un arrière-pays diversifié … Tous ces éléments contribuent à son décollage touristique. Toutefois, les professionnels mettent le point sur des problèmes structurels qui tardent à être traités. La promotion de la destination Maroc ne se fait pas en bonne et due forme. 60% du démarchage se fait via Internet excluant ainsi une grande masse de consommateurs. De même, l’absence de l’aérien fait perdre à certaines destinations nationales leurs chances. Prenons le cas de Marrakech qui est considérée en tant que 1ère destination du Royaume.
La ville ocre peine à maintenir son niveau et à répondre aux besoins de ses touristes, en l’occurrence en termes de liaisons aériennes. Si pour les professionnels de Marrakech leur destination l’a échappé belle en avril, le mois de mai ne s’annonce pas au top pour eux. Les appréhensions s’étendent également pour les trois mois à venir. À partir du 15 juillet, aucune visibilité pour les professionnels marrakchis ! Et pour cause, le mois de Ramadan impactera l’activité tant bien au niveau interne qu’externe.  En ce mois sacré, l’engouement est pour les voyages spirituels, en l’occurrence pour la Omra aussi bien pour le touriste marocain que pour le touriste arabe.
La reprise n’est espérée que pour septembre. Ceci est tributaire également de l’essor du tourisme d’affaires.
Principale condition qui s’impose : le secteur du tourisme au Maroc ne doit aucunement s’éclipser du terrain. Les opérateurs doivent faire preuve de flexibilité et d’instantanéité dans le traitement des demandes extérieures pour que les touristes ne portent pas vers d’autres destinations internationales.

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