Tourisme : l’istiqlal en vadrouille à Azilal

Avec des sites uniques en leur genre, des plaines d’une beauté à couper le souffle (surtout lors de la saison printanière), de splendides montagnes, des lacs féeriques et un réseau routier, certes sinueux mais extrêmement agréable pour la conduite, la région de Tadla-Azilal mérite le détour.
En clair, cette région est un véritable paradis pour le tourisme rural. Sur le terrain, les visiteurs sont peu nombreux. Quelques connaisseurs, essentiellement des étrangers résidents au Maroc, font par exemple du lac du barrage de Bin El Ouidane, une destination privilégiée. En préparation à une série de propositions de lois relatives au développement du monde rural de manière général, les deux groupes parlementaires du parti de l’Istiqlal ont organisé, la semaine dernière, un colloque-excursion dans cette région du Moyen-Atlas. Ce fut l’occasion pour les élus istiqlaliens de mesurer l’importance de la communication avec un grand "C" et son impact sur les populations locales. Toutes les interventions ont été axées autour des moyens à mettre en œuvre pour sortir la région de sa torpeur. Pourtant, les potentialités existent.
Sur le plan touristique, l’ensemble des intervenants originaires ou pas de la région, ont émis le souhait que les autorités soient conscientes des atouts touristiques que recèle Tadla-Azilal. Ces dons de la nature peuvent avoir des répercussions extraordinaires sur la vie quotidienne des populations. Un nombre incalculable d’emplois seront créés.
Encore faut-il savoir attirer les amateurs des montagnes et d’activités sportives. Ceci est le rôle non seulement du ministère du Tourisme qui, soit-dit en passant, a mis en place une stratégie ambitieuse pour la promotion du tourisme rural, mais également des autorités locales qui doivent accompagner et soutenir les efforts accomplis quotidiennement par de simples citoyens pour promouvoir les sites touristiques de la région.
Et pour cause, la situation géographique de cette région, qui se trouve en plein centre du Maroc, fait d’elle un passage obligé surtout que ses atouts naturels lui permettent d’offrir un produit touristique diversifié.
Par ailleurs, Mustapha Bouchefra, DG de l’Office du Développement de la Coopération (ODECO), a réalisé un exposé très riche sur les
différents types de coopératives
que les habitants de Tadla-Azilal peuvent développer. Tout en rappelant la disposition de l’office d’épauler toutes les coopératives, Mustapha Bouchefra a donné quelques exemples de coopératives ayant trait à la collecte des plantes médicinales, à la production du miel, à l’organisation de randonnées ou la création de campings. L’artisanal est également un domaine où la région Tadla-Azilal peut exceller. C’est le cas notamment pour le tissu bzioui ou le bois. A ce titre, le représentant du département de l’artisanat, présent au colloque organisé par les groupes istiqlaliens, a insisté sur le rôle important de l’artisanat dans le développement économique du monde rural. Toutefois, il a soulevé le grave problème des intermédiaires qui touchent pratiquement 90% du prix de vente des produits artisanaux. Pour ce faire, le ministère a préparé un projet pour l’instauration d’une "marque géographique", c’est-à-dire un label pour les produits artisanaux de la région.
A noter, enfin, que les députées de l’Istiqlal étaient toutes absentes de cette rencontre. Chose qui a été sévèrement critiquée par les militantes de l’Istiqlal. Les députées, qui ne cessent de condamner leur marginalisation médiatique, ont raté une occasion pour rencontrer les femmes du monde rural, principales victimes de la crise économique qui touche ces régions.