Pas de panique. Contrairement à d’autres destinations concurrentes, le Maroc n’a pas souffert cette année des effets des événements du 11 septembre 2001. Du moins, si l’on en juge par les propos rassurants de Fathallah Oualalou, ministre de l’Economie, des Finances, de la Privatisation et du Tourisme. Celui-ci a fait le point sur la situation du secteur lors de la séance de travail présidée par le Souverain, le lundi 21 janvier 2002, consacrée à l’évolution de l’activité touristique. Cette séance arrive à point nommé. Elle intervient à la veille de la deuxième édition des Assises nationales du tourisme qui aura lieu à partir du 25 janvier à Marrakech.
Bilan 2001 en chiffres. Selon les dernières statistiques, le nombre de touristes étrangers qui ont visité le Maroc a reculé de 3,6 %. Selon le département du Tourisme, ce recul s’explique par la baisse de 23 % des arrivées durant la période allant de septembre à octobre 2001.
Cette baisse concerne en grande partie le marché américain, mais elle reste inférieure à celle enregistrée dans la plupart des pays concurrents, précise le ministère de tutelle. En ce qui concerne, les recettes touristiques, elles ont enregistré une hausse de plus de 23 % entre janvier et novembre 2001. Cette augmentation se justifie, selon M. Oualalou, par l’impact positif des événements internationaux organisés pendant cette année au Maroc. Revenons aux perspectives 2002. Les avis des professionnels sont partagés. Si certains s’attendent à ce que le secteur reprenne son évolution normale à partir du 2 ème trimestre, les autres ne cachent pas leurs inquiétudes. Ces derniers avancent que les conséquences des attentats perpétrés le 11 septembre ne se manifesteront qu’à partir de cette année. D’où selon eux, l’urgence de mettre en pratique le programme et les actions pour atteindre les objectifs fixés par « l’Accord cadre » signé par la CGEM et le gouvernement en octobre 2001. Cet accord traduit la stratégie que compte mener le pays pour la décennie 2000-2010.
Cette politique vise à atteindre 10 millions de touristes. Les actions prévues dans cet accord portent sur les axes suivants : consolider la stratégie produit, assurer un meilleur rapport qualité/prix et favoriser la professionnalisation des métiers touristiques, réorganiser le cadre institutionnel et adapter le dispositif fiscal. Parraléllement à ces actions, le Fonds Hassan II assurera une contribution supplémentaire d’un milliard de DH afin d’encourager la création de nouvelles zones touristiques et participer au coût des terrains des établissements hôteliers.