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Tous les ingrédients d’une bonne campagne sont présents

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Clôture du programme d’atténuation des effets du déficit pluviométrique 

La saison agricole 2016-2017 s’annonce bonne. C’est avec la clôture du programme d’atténuation des effets du déficit pluviométrique sur fond d’amélioration des conditions climatiques que l’année bat son plein. Le programme spécial d’atténuation des effets du déficit pluviométrique a pris fin actuellement avec l’arrivée des pluies. Tous les marchés seront clôturés conformément aux délais réglementaires fixés par les cahiers des charges. En effet, les dernières pluies ont atteint des niveaux permettant un bon démarrage de la campagne agricole 2016-2017, précise le ministère.

Un excédent pluviométrique dans toutes les régions du Royaume par rapport à une année normale a donc été enregistré, a annoncé lundi le ministère de l’agriculture et de la pêche maritime. La campagne agricole 2015-2016 a été marquée par un déficit prononcé des précipitations impactant particulièrement les cultures en zones bour. Le ministère rassure sur l’accompagnement du monde rural. Il a également été question de limiter les effets du déficit de précipitations sur l’activité agricole. Le gouvernement, en exécution des Hautes instructions royales, a lancé un programme doté d’importants moyens pour répondre aux besoins des agriculteurs et assurer un bon déroulement de la campagne agricole. Concernant les mesures prises à cet égard, le ministère a mis en avant la protection des ressources animales, la protection des ressources végétales et le suivi de l’exécution des projets de l’agriculture solidaire. En matière de préservation des ressources animales, la première composante a ciblé le cheptel extensif des petits ruminants et des camelins. L’opération a ainsi consisté en la mise à disposition de l’orge subventionnée dans différentes régions du Royaume, notamment dans celles où prévalent les petits ruminants et les camelins. L’orge a été mise à la disposition des bénéficiaires dans des centres-relais répartis sur l’ensemble du territoire du Royaume dans chaque village dans le souci de se rapprocher au maximum des bénéficiaires.

Pour ces centres, l’orge a été commercialisée à guichet ouvert au prix subventionné fixe de 2 DH/kg. Le programme lancé en février 2016 a couvert 562 points de vente et porté à fin novembre 2016 sur la distribution effective de 7,2 millions de quintaux au profit d’environ 710.000 bénéficiaires.
Pour certaines communes excentrées, le ministère précise que la prise en charge du transport des centres-relais vers les chefs-lieux des communes a porté sur 1,6 million de quintaux.
Le cheptel bovin n’est pas en reste. Ainsi il a entièrement été identifié par le Système national d’identification et de traçabilité animales (SNIT). Il a porté sur la mise à la disposition des éleveurs de bovins identifiés d’aliments composés subventionnés, selon le ministère de l’agriculture. Ainsi ce programme de soutien a fixé le prix de vente de ces aliments à 2,2 DH/kg au lieu de 3 DH/kg, livrés au niveau des chefs-lieux des communes. Les ventes ont totalisé 360.000 quintaux au 30 novembre 2016.

Un bon déroulement du programme

S’agissant du dispositif organisationnel national et régional, le ministère a mis en place un pilotage et les outils d’accompagnement développés qui ont permis d’assurer une exécution rigoureuse, rapide et transparente du programme. Le dispositif s’est appuyé, entre autres, sur un poste de commandement central et au niveau de chaque région, un plan détaillé d’intervention des différentes structures concernées a été développé, accompagné d’un suivi continu de chaque centre de vente via un système de reporting informatisé, et appuyé par un audit régulier de l’opération. Plus de 400 conseillers agricoles ont été mobilisés pour accompagner le programme dès son lancement. De même qu’une campagne de communication, des journées d’information et des opérations de sensibilisation directe des agriculteurs ont été mises en place. Pour l’opération d’abreuvement du cheptel, elle a été exécutée pour un montant de 155 MDH. Celle-ci a permis l’acquisition de 2.508 citernes plastiques et tractées, l’aménagement et construction de 511 points d’eau et la prise en charge des frais de fonctionnement des camions-citernes existants. Concernant la protection sanitaire du cheptel, un programme de vaccination a été déployé. Celui-ci a consisté en la vaccination de 15 millions de têtes ovines et caprines, le traitement de 180.000 têtes camelines et de 200.000 ruches d’abeilles.

Le bon déroulement du programme a permis d’assurer pour le sacrifice de l’Aïd Al Adha une offre en cheptel ovin et caprin en bonne santé, couvrant largement la demande et à des prix qui ont affiché un niveau stable en comparaison avec une année normale. Pour sécuriser les jeunes plantations d’arboriculture fruitière sous régime pluvial âgées de moins de 4 ans entrant dans le cadre du pilier II du Plan Maroc Vert relatif à l’agriculture solidaire, il a été procédé à l’irrigation d’entretien des plantations pour 126 projets au niveau de 9 régions. La superficie touchée s’est établie à 72.330 ha pour un budget de 116 MDH.

Le programme de multiplication des semences céréalières certifiées a, pour sa part, permis d’atteindre 60.000 ha sur 70.000 ha programmés, dont 25.000 ha en irrigué. Cette superficie se répartit entre le blé tendre (60%), le blé dur (29%) et l’orge avec 11%. La production en semences certifiées a permis de garantir un disponible de 1,9 million de quintaux au titre de la campagne en cours (2016-2017). En outre, pour les périmètres irrigués, première source de création de la valeur ajoutée végétale et deuxième créateur d’emplois agricoles en année sèche, il a été procédé à l’encadrement intensif des cultures, des agriculteurs et à la mise en place d’une programmation efficace de l’irrigation ayant permis d’assurer l’assolement équilibré des cultures et ainsi la sécurisation de l’approvisionnement du marché en fruits et légumes et semences, entre autres.
L’encouragement des cultures de printemps lors de la campagne 2015-2016 n’est pas en reste puisque le programme mis en place a porté sur 330.000 ha des cultures de maïs (54%), pois chiche (24%), tournesol (19%) et haricot (4%). Outre ces dispositifs, l’assurance céréalière multirisque climatique contractée pour une superficie de 1 million d’hectares a permis de combler les pertes de production subies par les agriculteurs souscripteurs. La couverture a concerné 1,1 million d’hectares, soit 32% de la superficie emblavée en céréales et légumineuses; le montant total remboursé (enveloppe injectée dans le monde rural) s’élève à 1,02 milliard de dirhams. L’opération d’indemnisation effectuée a permis d’indemniser la totalité des agriculteurs sinistrés.

Leila Ouchagour

Journaliste stagiaire

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