Programme intégré éolien, hydraulique et électrification rurale
La composante de l’électrification rurale du programme énergétique intégrée conduit par le Maroc en partenariat avec la Banque Africaine de développement (BAD) est à sa dernière ligne droite. Toutes les localités bénéficiaires devront être électrifiées dans les prochains mois. La date butoir est fixée au 30 juin 2022 soit 18 mois avant la date de clôture du projet initialement fixée à fin 2023. C’est ce que l’on peut retenir d’une évaluation faite par la Banque Africaine de développement qui se réjouit par la même occasion du déploiement de cette composante. «L’Objectif de Développement et de l’État d’Exécution sont toutes notées très satisfaisantes et aucun critère d’exécution du projet n’a été noté insatisfaisant, ce dernier est donc classé parmi les opérations non potentiellement problématiques de la Banque conformément à la méthodologie de notation de l’EER (état d’exécution et les résultats)», relève-t-on dans ce sens. La Banque assure dans ce sens que le projet est en très bonne voie d’atteindre son objectif de développement. Sa consistance a été actualisée et concerne, à fin mars 2021, l’électrification par raccordement au réseau électrique national, de 3.311 villages regroupant 93.964 foyers relevant de 53 Provinces.
Le bilan dressé à fin mars fait ressortir un total de 3.172 villages électrifiés et 90.121 foyers raccordés soit un taux de réalisation global de 96 % aussi bien en termes de villages électrifiés qu’en termes de foyers raccordés au réseau électrique. Il est à noter que ce chantier a pour objectif d’améliorer les conditions de vie des populations en milieu rurale grâce à l’accès à l’électricité. Il s’inscrit dans le cadre du programme intégré éolien, hydraulique et électrification rurale. Un dispositif qui répond à la vision stratégique du Maroc d’améliorer sa sécurité énergétique, d’assurer l’accès à l’énergie aux zones rurales, et d’augmenter la part des énergies renouvelables et propres, atténuant ainsi les effets de sa production d’énergie électrique sur le changement climatique. Ce programme devrait ainsi empêcher l’émission de 65 millions de tonnes de CO2 sur toute sa durée de vie.
Il permettrait également une plus grande participation du secteur privé dans la production indépendante d’énergie éolienne, et enfin, contribuerait à l’amélioration de la balance commerciale du Maroc puisque 97 % des sources d’énergie primaire proviennent actuellement de l’importation. Le programme comprend trois composantes.
De manière spécifique, le programme bénéficiera au Gouvernement, à l’ONE (Office national de l’électricité), aux populations en zones rurale et urbaine du Maroc et contribuera à la réduction de la croissance des émissions de gaz à effet de serre.
