Economie

Transport aérien en voie de libéralisation

Le ministère des Finances a confié pour sa part une étude à un cabinet américain pour établir des scénarios de privatisation des aéroports du Royaume.
Le chantier de la libération du transport aérien est donc en marche. L’Office national des aéroports (ONDA) vient de lancer un appel d’offres international pour le choix d’un second opérateur d’assistance en escale sur les aéroports (Handling). La libéralisation touchera principalement, dans un premier temps, trois aéroports : Casablanca Mohammed V, Marrakech-Ménara et Agadir-Al Massira. Cette activité lucrative, monopolisée jusqu’à présent par la RAM, comprend, entre autres, le traitement des bagages, la fourniture de la nourriture et le nettoyage des avions.
Selon les professionnels, le choix d’ouverture de cette niche d’activité permettra de baisser les frais des taxes aéroportuaires et, par conséquent, d’augmenter l’attractivité de la destination. Conformément au planning établi par l’appel d’offres, le dernier délai pour la réception des dossiers des candidats est le 15 juillet prochain. Pour garantir la réussite de cette opération de libéralisation, l’ONDA a pris contact avec l’Association internationale des compagnies de handling pour les intéresser au potentiel du marché marocain. Toujours en relation avec la libéralisation, depuis les assises d’Agadir du février 2003, le gouvernement s’est engagé à ouvrir l’espace aérien à partir de l’année 2004. Le ministère de Transport et de l’Equipement s’apprête à choisir un cabinet international pour l’accompagner dans l’établissement de la stratégie adéquate pour réussir ce chantier de libéralisation.
Concrètement, le futur cabinet choisi aura pour tâche d’assister les pouvoirs publics sur trois aspects. Le premier concerne la définition d’une stratégie de transport aérien dans un contexte de libéralisation. Le second volet de ce processus de l’open Sky touche à la réflexion sur le positionnement de la compagnie nationale (RAM) par rapport aux futurs concurrents potentiels sur le marché local. Ce positionnement aura pour objectif de faire du transporteur historique, détenu à hauteur de 98 % par l’Etat, le fer de lance de la politique de développement du secteur dans un environnement libéralisé. Le troisième axe de travail qui sera confié au cabinet d’étude est lié au volet marketing et la négociation des accords de libéralisation. En effet, l’ouverture du ciel exige des pouvoirs publics d’établir un plan de promotion de son marché pour intéresser les compagnies à investir le segment du transport aérien. La concrétisation de la vision 2010 qui ambitionne de drainer 10 millions de touristes est tributaire de l’aboutissement des différents chantiers de la libéralisation de l’aérien en cours de lancement.

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