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Transport : ghellab fixe les règles du jeu

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Depuis le 18 décembre dernier, au débat sur la libéralisation du transport, il ne manquait que la voix de Karim Ghellab. Le ministre s’est exprimé sur le volet libéralisation du transport mardi dernier dans le cadre des questions orales au Parlement. Le département de l’Equipement et du Transport travaille actuellement sur une étude du secteur des transports maritimes. L’objectif est de définir les dispositions juridiques allant dans le sens d’un meilleur soutien des exportations marocaines. Pour M. Ghellab, il est indispensable de renforcer la compétitivité nationale sur les lignes régulières. Actuellement, 88% du transport national est libéralisé.
Le reste, soit 12% est partagé par les compagnies nationales dans le cadre de ces lignes régulières où sont présentes six compagnies marocaines. Le rôle du ministère à travers la Marine marchande est donc de jouer un rôle de régulateur et d’organisation du contrôle des activités du transport maritime dans le cadre des lignes régulières. Le ministre du Transport, tout en excluant toute idée de monopole d’une compagnie sur l’autre, a tenu à mettre sous berne, les polémiques sur les traitements préférentiels que bénéficieraient certaines compagnies. Entre les partisans d’une ouverture complète et ceux d’une libéralisation partielle, le débat fait en effet rage. Les uns veulent entrer dans le partage des lignes régulières.
Les autres, les six compagnies présentes sur les lignes régulières, craignent que, se faisant, on ouvre un boulevard aux compagnies étrangères. Le ministre opte visiblement pour la solution du juste milieu, la libéralisation progressive.
Sur le volet transport aérien, le ministre a été plus explicite. L’année 2004 sera bien celle de la libéralisation du transport aérien au Maroc. Les règles du jeu établies sur la base du rapport du cabinet Mcc Kensey seront expliquées à tous les acteurs en présence. La difficulté sera toutefois de convaincre le maximum de compagnies à ouvrir des lignes sur le Maroc et à promouvoir une destination dont le trafic, plus qu’ailleurs, est d’abord saisonnier, concentré seulement sur certains axes.
Le ministre s’en tient par ailleurs toujours à l’option d’une libéralisation cadrée pour permettre la préservation de la sécurité et de la meilleure qualité possible des services et la préservation de leur durabilité. Ce souci sécuritaire a pris certainement de l’ampleur depuis le crash de l’avion de la compagnie égyptienne, Flash Airlines.
En ce qui concerne le secteur du transport ferroviaire, le ministre a, dans un entretien accordé à l’Opinion, rappelé le principe à suivre. Le changement de statut de l’ONCF, passé d’une qualité d’office à celle de société anonyme qui ouvre la voie à de nouvelles réalisations.
Dans les mois à venir, des structures seront mises en place pour définir le cadre de l’exploitation du réseau ferroviaire national par d’autres opérateurs dans le cadre du partenariat. Le ministre a évoqué nommément le recours aux joint-ventures avec certains investisseurs sur des volets spécifiques et également la création des sociétés mixtes.
Le transport routier s’attend lui aussi à des bouleversements importants. L’Office national du transport (ONT), déjà dans un cadre libéralisé, « doit se battre pour gagner des parts de marché et se positionner comme entreprise leader de transport de marchandise et de négoce ». L’Office se séparera progressivement de certaines prestations qu’elle assurerait jusque-là : il s’agit de l’assurance du parc automobile de l’Etat et des vignettes. Reste à savoir maintenant quand le ministre du Transport fera suivre son vaste programme d’un échéancier clair. Sur le terrain, les attentes se font pressantes.

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