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Transport maritime : Vers le renforcement de la compétitivité du port de Tarfaya

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L’Agence nationale des ports (ANP) lancera prochainement les travaux de dragage et déroctage pour l’amélioration des conditions d’accès au port de Tarfaya pour pouvoir recevoir des ferries en provenance des Iles Canaries en toute sécurité et contribue ainsi au développement de toute la région de Laâyoune-Sakia El Hamra.

En effet, le port de Tarfaya est le port le plus proche des Iles Canaries, mais il est soumis à une problématique d’ensablement. Ce projet vient pour améliorer les conditions d’accès à ce port qui ambitionne de reprendre ses activités de pêche, de pérenniser une ligne ferry avec les Iles Canaries et d’offrir une possibilité d’accueil pour la plaisance, ce qui permettrait d’étendre le bassin de navigation des Canaries au Maroc. La distance entre le port de Gran Tarajal et l’île de Fuerteventura est de 60 miles nautiques, soit environ 12 heures de navigation en plaisance (une nuit). Le défi actuel est de rendre l’offre plaisance attractive sur Tarfaya.

Le port de Tarfaya a déjà connu ces dernières années la réalisation de plusieurs travaux d’extension et qui ont consisté en la réalisation de 1.207 ml d’ouvrages de protection, 860.000 m3 de dragage et 200 ml de quais à -8.

Ces différents chantiers s’inscrivent dans le cadre de la Stratégie nationale portuaire 2030 qui porte sur la création d’un pôle compétitif des ports dans les provinces du Sud. La création d’un port charbonnier à proximité de Tan Tan est envisagée au cas où l’installation d’une centrale au charbon serait confirmée dans la zone. Ce terminal serait implanté à proximité de la centrale thermique dont l’emplacement n’est pas connu à ce jour, mais très probablement en dehors du site du port de commerce et de pêche actuel. Il permettrait de traiter les 3,5 MT de charbon nécessaires à cette future centrale thermique. L’opportunité d’implanter un «chantier naval pêche» régional est rendue possible avec une courte extension de la digue du port actuel. Le reste du port ne connaîtra pas de modification importante tant dans ses vocations que dans ses ouvrages et installations portuaires.

Le port de Laâyoune devrait pouvoir s’adapter à l’augmentation des trafics prévisionnels de la région. En effet, son hinterland recèle un potentiel de développement économique important grâce à la pêche, d’une part, et au programme de développement des énergies renouvelables d’autre part, avec la création d’unités industrielles de production d’électricité (éolienne et solaire). Ainsi, pour le port de Laâyoune, une extension du quai de commerce existant sur 150 ml à -8 m/zh doit être prévue. Cela implique une extension de la digue principale et un approfondissement du chenal d’accès. D’autres adaptations sur les quais existants afin de disposer d’un linéaire rectiligne sans obstacles, telles que l’enlèvement de l’ancienne contre-digue située au milieu du bassin et le déplacement de la rampe Ro-Ro, sont nécessaires.

Quant au port de Boujdour, destiné actuellement à la pêche côtière pour le débarquement du petit pélagique en plus de la pêche artisanale, celui-ci ferait l’objet d’une extension pour disposer de quais nécessaires aux navires RSW (Refrigerated Salt Water) de pêche du petit pélagique à l’instar du port de Dakhla.

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