Transports et logistique : L’Union africaine en conclave à Tanger

Les participants ont convenu de l’importance que revêt l’Afrique grâce à ses ressources naturelles et humaines. 

Colonne vertébrale : Cet événement africain a constitué une occasion pour discuter des sujets prioritaires et les problématiques que rencontrent les entreprises et pour élaborer ensemble une stratégie visant à favoriser le développement du secteur dans son ensemble.

S’imposant grâce au complexe portuaire Tanger Med comme un pôle logistique par excellence, la ville du détroit a été choisie pour accueillir, mardi 22 octobre, le premier congrès de l’Union africaine des Organisations des transports et de la logistique (UAOTL). Présidé par Mustapha Chaoune, président de l’UAOTL, ce premier congrès a pu réunir des représentants des 35 pays membres de cette union. «Cet événement africain est la première étape après la conférence fondatrice de l’UAOTL tenue en 2018 à Marrakech», a indiqué M. Chaoune lors de l’ouverture officielle de ce premier congrès.
Cet événement constitue une occasion pour discuter, selon l’intervenant, des sujets prioritaires et des problématiques que rencontre le secteur et pour élaborer ensemble une stratégie visant à favoriser le développement du secteur des transports et de la logistique.

«Le secteur est aujourd’hui la colonne vertébrale de toutes les économies nationales, et l’Afrique a besoin de ses talents pour développer ce domaine et améliorer les compétences de ses professionnels», a-t-il souligné.
Les membres de l’UAOTL ont souligné l’importance de l’UAOTL comme acteur clé dans la dynamisation du développement économique et social, en plaçant au cœur de son action une approche méthodologique rigoureuse dans l’établissement de partenariat avec les organisations et les institutions continentales et internationales, les organisations professionnelles, les organisations de la société civile, … «En tant que Conseil économique, social et culturel de l’Union africaine (ECOSOCC), nous reconnaissons le rôle essentiel de l’UAOTL dans la promotion des principes de coopération, de transparence et de durabilité. Ces principes s’alignent parfaitement avec les valeurs de l’Union africaine, où l’inclusion, l’équité sociale et la résilience économique sont des priorités majeures. Une réalité qui nous amène, en tant qu’autorités et société civile en Afrique, à créer un système basé sur l’intégration économique et la création d’un tissu économique, un facteur de développement», a fait savoir Azzeddine Hamdene, représentant de l’ECOSOCC, avant d’ajouter que la vision de l’UAOTL, axée sur «le développement durable et le plaidoyer pour l’amélioration des infrastructures, le renforcement des capacités et l’innovation technologique, résonne profondément avec les aspirations de l’Union africaine et notre objectif commun de bâtir une Afrique unie et prospère».

Les participants ont convenu de l’importance que revêt l’Afrique grâce à ses ressources naturelles et humaines. «Avec une population qui devrait dépasser les 2,5 milliards d’ici 2050, nos économies sont en voie d’expansion rapide, créant ainsi un marché vaste, jeune et dynamique», a expliqué Amara Kallon, ministre sierra-léonais de l’administration publique et des affaires politiques.

La mobilité, le transport et la logistique forment, d’après l’intervenant, les artères de l’économie africaine. «Ils permettent de favoriser le mouvement des biens, des personnes et des idées. Cependant, les infrastructures logistiques africaines sont historiquement en retard par rapport aux standards mondiaux, en raison d’un sous-investissement chronique, de cadres politiques inadéquats et de la diversité géographique considérable de notre continent», a dit M. Kallon, faisant remarquer que les enjeux que «nous devons aborder incluent, en premier lieu, le développement des infrastructures, ensuite l’intégration et la coopération régionales doivent être renforcées, tout comme la durabilité au cœur de toutes nos actions».