Elles se sont consolidées de 45,9 milliards de dirhams en neuf mois
Finances publiques : En se basant sur les prévisions de la loi de Finances 2025, on relève un taux d’exécution de 84,6 % des recettes ordinaires ainsi qu’un taux de 76,5 % pour les dépenses ordinaires et 60,9 % pour les dépenses d’investissement.
La situation des charges et ressources du Trésor dégage un déficit budgétaire en hausse. Les indicateurs des arrêtés aux neuf premiers mois de l’année laissent apparaître une aggravation de 23,4 milliards de dirhams comparé à la même période de l’année précédente. Ainsi, l’écart s’est établi à fin septembre autour de 50,5 milliards de dirhams contre 26,6 milliards de dirhams une année plus tôt. Ce creusement tient compte d’un solde négatif de 2,8 milliards de dirhams dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services gérés de manière autonome (SEGMA). C’est ce que l’on peut retenir du bulletin mensuel des statistiques des finances publiques de la Trésorerie générale du Royaume. Dans l’ensemble, l’exécution de la loi de Finances laisse apparaître une hausse de 17,4 % des recettes brutes. Ces dernières ressortent à 310,7 milliards de dirhams, en amélioration de 45,9 milliards de dirhams par rapport à la valeur réalisée à la même période de l’année précédente.
Une évolution qui, selon la TGR, s’explique par l’augmentation de 25,1 % des impôts directs, de 4,2 % des droits de douane, de 10,2 % des impôts indirects et de 8,1 % des droits d’enregistrement et de timbre et de 23,4 % des recettes non fiscales. Dans les détails, les recettes fiscales brutes ont grimpé de 16,5 % pour atteindre à fin septembre les 269,4 milliards de dirhams.
On relève à ce niveau 72,97 milliards de dirhams de recettes douanières nettes (+7,3 %) et une fiscalité domestique de 169,9 milliards de dirhams (+19,8 %). Les recettes non fiscales sont passées en une année de 33,47 milliards de dirhams à 41,31 milliards de dirhams à fin septembre 2025. Se référant à la TGR, la structure des recettes ordinaires nettes reste dominée à hauteur de 24,3 % par les impôts sur les sociétés (72,23 milliards de dirhams), de 24,1 % par la taxe sur la valeur ajoutée (71,75 milliards de dirhams) et de 17,2 % par l’impôt sur le revenu (51,14 milliards de dirhams). « Les recettes ordinaires ont couvert l’intégralité des dépenses ordinaires et une partie des dépenses d’investissement », commente la TGR dans ce sens. Et de préciser que «le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires précitées est passé de 112,3 % à fin septembre 2024 à 110,9 % à fin septembre 2025. Ainsi, 43,4 % des recettes ont été consacrées aux dépenses de personnel, 27,4 % aux dépenses de matériel, 12 % aux intérêts de la dette, 3,2 % aux émissions de la compensation et 4,2 % aux remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux ».
En termes des dépenses, les engagements se sont élevés à fin septembre à 620,1 milliards de dirhams, soit un taux de 54 % contre 67 % à fin septembre 2024. Le taux d’émission sur engagement s’est pour sa part hissé à 88 % contre 85 % un an auparavant. Pour ce qui est des dépenses du budget général, la TGR fait ressortir des émissions en hausse de 9,1 % totalisant aux neuf premiers mois de l’année les 396 milliards de dirhams. Une hausse qui résulte de l’augmentation de 19,8 % des dépenses de fonctionnement et de 7,2 % des dépenses d’investissement au moment où les charges de la dette budgétisée ont baissé de 14,3 %.
S’agissant des comptes spéciaux du Trésor, les recettes générées à ce niveau se sont chiffrées à 141,8 milliards de dirhams. « Ces recettes tiennent compte des versements reçus des charges communes d’investissement du budget général pour 21,5 milliards de dirhams contre 22,6 milliards de dirhams à fin septembre 2024 », peut-on relever de la TGR. En parallèle, les dépenses émises ont été de 145,8 milliards de dirhams. Elles intègrent la part des comptes spéciaux du Trésor au titre des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux pour 4,5 milliards de dirhams. Le solde de l’ensemble des comptes spéciaux du Trésor ressort pour sa part négatif pour 4 milliards de dirhams.
Du côté des services de l’État gérés de manière autonome, les recettes ont atteint à fin septembre les 2,36 milliards de dirhams contre 1,81 milliard de dirhams à fin septembre 2024, en hausse de 30 %. Les dépenses ont été de 1,15 milliard de dirhams à fin septembre 2025 contre 1,05 milliard de dirhams à fin septembre 2024, en hausse de 9,8 %.














