Economie

Tunisie : L’exemple à suivre

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L’Afrique du Nord offre un gros potentiel touristique, la côte méditerranéenne offrant énormément d’atouts. Plages de sable d’or, mer douce, mais aussi et surtout l’hospitalité, la convivialité du séjour et la richesse des cultures à découvrir. Des points en commun des deux pays les plus visités par les touristes étrangers dans cette partie du globe, le Maroc et la Tunisie. Mais voilà, ce qui semble a priori un produit identique ne l’est pas au fond. Prenons d’abord la Tunisie.
Ce pays exerce une attirance naturelle sur les touristes, avec les ruines romaines de Dougga et celles puniques, un important patrimoine arabo-islamique et les nombreuses madrasa bien conservées de Kairouan, les vieux villages berbères entourant Médenine, de magnifiques plages et les nombreuses oasis du désert. L’un des atouts majeurs de l’industrie du tourisme en Tunisie est le tissu de relations et de partenariats internationaux établis au fil d’une longue tradition d’hospitalité.
Une infrastructure très développée en matière de transport et de capacité hôtelière y contribue également. Les chaînes d’hôtels sur place jouent un rôle central dans cet équilibre entre entités publiques et privées dans le secteur du tourisme. Le pays renforce encore cette attirance par une ouverture d’esprit et une grande tolérance envers les visiteurs. Sérieusement ébranlé par les conséquences des attentats du 11 septembre, le tourisme tunisien a été contraint de s’acclimater.
Plusieurs mesures ont été prises, se portant notamment sur la diversification touristique en recentrant ses efforts de promotion sur d’autres pays d’Europe de l’Ouest, tels que l’Italie, l’Espagne et d’autres, déjà attirés par cette destination. De nouveaux marchés tels que la Russie et le Japon sont désormais à l’étude. Un recentrage régional est également en cours, l’Algérie et la Libye ciblant le marché des expatriés nord-africains.
Mais l’un des gros problèmes auxquels la Tunisie a dû faire face a été la nette diminution du nombre de touristes allemands, passé d’une moyenne annuelle de plus d’un million à seulement six cent mille, après l’attaque terroriste à Djerba en 2002, qui a entraîné la mort de nombreux touristes, dont une grande partie d’Allemands. Cet état des choses mit en lumière le fait que la Tunisie comptait trop sur les touristes français et allemands, ainsi que le très fort accent mis sur le tourisme de plage et de loisir et sur des services touristiques pas toujours adaptés aux normes internationales. Les autres efforts entrepris consistent à renforcer et améliorer les infrastructures sportives et de détente, à développer le tourisme médical à destination de pays tels que la Libye, à faciliter la tenue de conférences et d’expositions, à créer des opportunités de logements ailleurs que dans les hôtels et les zones touristiques habituels et à disposer de plus de zones de distraction pour le tourisme familial. C’est ainsi que Yasmine Hammamet en Tunisie a été créé pour offrir une alternative familiale à Port El Kantaoui.

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