L’Espagne a du pain sur la planche. A peine installée au fauteuil de la présidence de l’Union Européenne (UE), elle doit faire face aux positions de l’Italie défavorables à l’euro, au moment où la monnaie unique fait son introduction.
Ces critiques ont été affichées officiellement par plusieurs ministres italiens à leur tête celui de l’Economie, M. Giulio Tremonti. Les inquiétudes portent notamment sur la position de l’Italie concernant le projet d’élargissement et de la réforme des fonds structurels. A ce propos, il faut noter que le pays dirigé par Berlusconi a bénéficié pendant longtemps des fonds régionaux européens. L’Italie redoute l’option selon laquelle ces fonds seront destinés aux pays de l’Europe de l’Est. La démission, samedi dernier, du ministre italien des Affaires étrangères, M. Renato Ruggiero, montre à quel point les inquiétudes exprimées au sein de l’UE à propos des positions de l’Italie ont été fondées.
L’initiative du chef du gouvernement italien pour rassurer sur l’engagement de son pays dans l’Union ont été vaines. Une chose est sûre : la démission de Ruggiero a secoué les responsables européens. Plusieurs dirigeants ont déploré officiellement son départ. Notons que M. Berlusconi compte bénéficier de son intérim à la tête du ministère des Affaires étrangères, afin de moderniser la politique étrangère italienne. Dans sa dernière sortie, il a réaffirmé l’implication de l’Italie en faveur de l’euro, de l’Europe et de l’OTAN. Des points d’interrogations restent sans réponses.
Comment Berlusconi aura-t-il la capacité pour gérer le calendrier des affaires étrangères très chargé et se pencher en même temps sur l’élargissement de l’Europe. L’intention de M. Berlusconi est claire. Il s’agit d’assurer la promotion des intérêts commerciaux des entreprises italiennes, petites et moyennes, en Europe et dans le monde » a-t-il fait savoir lors d’une récente interview accordée au Hearld Tribune.