Economie

UE : l’optimisme n’est plus de mise

«La zone euro n’a pas pu échapper à la décélération qui a touché de manière synchronisée toutes les régions importantes du monde », a affirmé, M. Pedro Solbes, le commissaire européen chargé des affaires économiques. Et les chiffres confirment ses dires. En effet, la publication de la Commission Européenne, portant sur les prévisions économiques d’automne, a donné un pronostic inquiétant pour les mois à venir. Elle prévoit un taux de croissance de 1,3% seulement pour l’année 2002. Déjà les chiffres annoncés pour le quatrième trimestre de cette année devaient afficher 0,2% par rapport au trimestre précédent. Aussi, la prévision de croissance a été ramenée à 1,6%. A la lecture des prévisions publiées le mois d’avril dernier, la commission s’attendait à une croissance de 2,8% en 2001 et 2,9% en 2002, les conséquences des événements du 11, auront entraîné de plus importantes « séquelles » que celles prévues. Il faut dire que les analystes comptaient sur un dopage interne. Cependant, la demande intérieure n’a pas comblé le déséquilibre causé par le ralentissement de la croissance mondiale. Cette dernière a affiché un taux de 11,3% en 2000 contre 0,9% pour 2001. Ce n’est pas uniquement le taux de croissance qui a subi l’impact de la conjoncture internationale, mais également le taux de chômage. En effet, il devrait augmenter en 2002, pour atteindre 8,6% de la population active de la zone euro. Alors, qu’en 2001, il était de 8,3%. Par ailleurs, l’équilibre des comptes publics, prioritaire pour la commission, ne se réalisera pas. A ce sujet, M. Pedro Solbes précise : « le processus de consolidation budgétaire va s’arrêter provisoirement ». Ainsi, le pacte de stabilité signé par les pays membres de l’Union, verra le respect de ses critères bafoué. Même la première puissance économique de la zone, l’Allemagne en l’occurrence, subira une révision dans ses prévisions de croissance. Cette dernière sera réduite à 0,7% pour 2001 comme pour l’année prochaine. Il y a six mois, cette croissance était respectivement prévue à 2,2% et 2,6%. Pour sa part, la France « résiste bien », souligne le rapport de la Commission, avec une croissance de 2% en 2001 et de 1,5% en 2002. Mais il s’agit là d’une croissance réalisée au détriment de l’équilibre budgétaire, dont les déficits devraient atteindre 2% du PIB en 2002.

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