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Un atelier participatif pour la mise en valeur du site de la Kasba d’Agadir Oufella

© D.R

Il figure parmi les principaux monuments de la ville

Le siège de la wilaya d’Agadir a abrité la semaine dernière un atelier participatif de partage de réflexion relatif au projet de mise en valeur du site de la Kasba d’Agadir Oufella, l’un des principaux monuments de la ville.

Présidé par Ahmed Hajji, wali de la région du Souss-Massa, et Brahim Hafidi, président du Conseil régional, l’atelier s’est déroulé en présence d’experts, chercheurs, professeurs universitaires, élus et acteurs associatifs, qui ont mis en avant l’importance historique et archéologique du site d’Agadir Oufella, en vue de l’élaboration d’une stratégie pour sa mise en valeur. Ce dernier s’inscrit dans le cadre de la démarche adoptée par la conservation du site historique Agadir Oufella, qui vise à récupérer l’aspect monumental des plus importantes composantes urbaines et architecturales de la ville d’Agadir, et ce pour renforcer son attractivité touristique et préserver son capital immatériel.

Selon les livres d’histoire, en 1505, les Portugais construisirent au même lieu, qui se situe au pied de l’éperon qui domine la baie d’Agadir, un comptoir commercial et une forteresse à laquelle ils donnèrent le nom de Santa Cruz do Cabo do Aguer (Sainte Croix du Cap Guir). Cet emplacement devint plus tard le Quartier Founti (dont l’origine est probablement le mot portugais Fonte qui veut dire fontaine). En 1541, le Sultan saâdien Mohamed Cheikh édifia au sommet du même éperon, à environ 230 m d’altitude, la forteresse (Kasbah) d’Agadir Oufella qui allait mettre fin à l’occupation portugaise de Santa Cruz.  Après une longue période de prospérité sous les règnes des Saadiens et Alaouites, Agadir commença à décliner à partir de 1760, date de la construction du port de Mogador (Essaouira), qui remplaça celui d’Agadir. Ce déclin dura un siècle et demi.

A la fin du 19e siècle, Agadir reprit sa place économique et stratégique d’antan. Des commerçants allemands, notamment les frères Mannesmann, s’installèrent dans le Souss, et y occupèrent les terres cultivables et les mines destinées à l’exportation.

L’importance d’Agadir se manifesta une autre fois en 1911, pendant le conflit franco-allemand relatif à l’occupation de cette localité stratégique (crise d’Agadir de 1911). Ce conflit fut réglé suite à l’abandon de la France d’une partie du Congo à l’Allemagne.

En 1960, Agadir fut ravagé par un violent séisme. Les deux quartiers d’Agadir Oufella, la Kasbah et Founti, furent totalement détruits. Ce site est classé patrimoine national protégé par le dahir du 23 mars 1944.

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