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Un bilan positif pour la finance participative

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L’activité a franchi le cap des cinq années d’existence au Maroc

Approche intégrée : Après 5 ans d’existence, l’heure est au bilan pour le secteur de la finance participative. Feneopolis Al Maali s’est livré au jeu en relevant les principales tendances ayant marqué ce cap. Décryptage

Marché naissant au Maroc, la finance participative a révolutionné durant ces cinq années la sphère financière nationale. Cette alternative au financement classique a en effet répondu à un besoin réel en termes de financement «Halal» faisant du Maroc une success story. Cette évolution positive a été relayée par Fineopolis Al Maali dans le cadre d’une publication à travers laquelle le cabinet trace le bilan de cinq années d’activités de la finance participative au Maroc (2017-2022).
«Depuis son lancement, le projet d’implantation de la finance participative au Maroc se fait selon une approche intégrée basée sur la mise en place graduelle d’un cadre législatif et réglementaire de tous les compartiments du système financier participatif. D’ailleurs, il est important de noter que les autorités publiques ont fourni des efforts considérables pour mettre en place un écosystème réglementaire quasi complet en si peu de temps », relève-t-on de Sami-As Soulaimani, PDG de Fineopolis Al Maali. Et de rappeler que « le cas du Maroc est d’ores et déjà considéré comme une  «success story» qui inspire et que beaucoup de pays d’Afrique et d’ailleurs observent avec beaucoup d’intérêt».

Une évolution moyenne annuelle de 130 % du PNB
Sur le plan opérationnel, le produit net bancaire des banques et fenêtres participatives ressort à 312 millions DH au premier semestre 2022 contre 2 millions DH en décembre 2017 marquant ainsi une évolution moyenne annuelle de plus de 130 %. Les banques participatives ont, par ailleurs, réalisé un résultat net global de -65 millions DH en juin 2022. « Les plus grosses pertes ont été enregistrées entre juin 2019 avec une perte globale de 207 millions DH », relève-t-on de la publication de Feneopolis Al Maali. Et d’ajouter que « les banques participatives ont commencé à résorber leurs pertes à partir de juin 2020 en passant d’une perte de 183 millions DH à une perte de 65 millions DH en juin 2022 ». S’agissant des charges d’exploitation, le bilan dressé fait ressortir un coût financier de 105,23 millions DH à fin juin 2022. « Les produits d’exploitation ont connu une évolution haussière sur la ligne des cinq années d’activité successives, cette évolution est traduite par la diversité des produits et services des banques participatives qui ont connu une amélioration, avec la mise en place des financements adéquats et répond au besoin d’un segment de la population, généralement le lancement de l’EDM et l’équipement », peut-on relever dans ce sens.

Les dépôts à vue, 2ème ressource des banques et fenêtres participatives

S’agissant des ressources, le bilan dressé laisse apparaître une augmentation de plus de 50% par an en moyenne. «L’analyse de la structure des ressources révèle, en termes de pondérations moyennes sur la période étudiée, que le capital social demeure encore la première ressource des banques et fenêtres participatives (40 %), suivi des dépôts à vue (30 %), ensuite les contrats de refinancement Wakala Bil Istithmar (20 %) et enfin les dépôts d’investissement (10 %) », peut-on lire dans ce sens. Dans les détails, les dépôts de la clientèle (rémunérés et non rémunérés) s’inscrivent dans une tendance haussière, mais de faible ampleur. La publication de Feneopolis Al Maali relève dans ce sens une moyenne annuelle de 2 % depuis le démarrage. Les contrats de Wakala Bil Istithmar observent une certaine stabilité de leur parts ans le refinancement de l’activité des banques et fenêtres participatives. Par ailleurs, la part du capital social affiche un fléchissement constant passant de 73 % au démarrage à 23 % à fin juin 2022. « En vertu des exigences de la rentabilité des fonds propres (ROE), on devrait s’attendre à une baisse continue de la part des fonds propres », relève-t-on à ce propos.

L’encours dépasse les 21 milliards DH

En termes de financement, l’encours accordé par les banques participatives a atteint les 21,5 milliards DH à fin juin 2022, soit un taux de croissance annuel moyen de 96 % observé sur la période allant de juin 2018 à juin 2022. « Au 30 juin 2022, sur les 16,7 milliards DH d’encours global des banques participatives, les financements participatifs immobiliers concentrent 80 %. Les financements participatifs à l’équipement viennent en deuxième position, mais avec une part de seulement 12 %. Les financements de trésorerie et à la consommation ferment la marche avec une pondération de 7 % », retient-on dudit rapport. Parmi les tendances observées, on relève une stabilité de la part des financements de trésorerie et à la consommation dans l’encours global se situant ainsi au tour de 7 %. Ces financements comprennent principalement la Mourabaha Auto. Par ailleurs, les financements participatifs immobiliers ont cédé de la place aux financements participatifs à l’équipement dont la part dans l’encours global s’inscrit dans une tendance haussière d’année en année pour atteindre 12 % à fin juin 2022.

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