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Un chiffre dévoilé lors du 2ème Mpay Forum Africa : Les transactions en cash prédominent à raison de 80%

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«Aujourd’hui, 80% des transactions se font cash au Maroc, ce qui coûte cher à l’Etat et aux particuliers, et participe à alimenter le secteur informel». Le chiffre et le constat sont apportés jeudi à Casablanca, par Saloua Karkri-Belkeziz, présidente de la Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (Apebi) lors du 2ème Mpay Forum Africa.

Un événement organisé dans le cadre du Digital African Tour 2018 en partenariat avec l’Apebi et consacré à la «digitalisation des moyens de paiement, quelle stratégie adoptée ?».

Taux de pénétration du mobile de 130%

Mme Karkri-Belkeziz révèle d’autres chiffres. Au Maroc, le taux de bancarisation est, comme elle le rappelle, de 64% alors que le taux de pénétration du parc mobile est de 130%.

Elle précise également l’existence de 12,7 millions de cartes de paiement et de 17,8 millions d’internautes. Pour abonder dans le sens des 80%, elle estime que malgré les avancées constatées sur la digitalisation des opérations, la majorité des transactions est réalisée en espèce.

«Les paiements par chèques, cartes, virements ou prélèvements bancaires restent à des niveaux faibles, avec 4 à 5 transactions annuelles par habitant», détaille-t-elle. La présidente de l’Apebi ne manque pas de s’exprimer autour du succès du m-paiement. Elle n’hésite pas à établir des comparaisons avec d’autres pays du continent. C’est l’exemple du Kenya qu’elle conduit. Dans ce pays, qui a lancé une plate-forme en 2007, 60% des Kenyans utilisent aujourd’hui le système et réalisent 67% du volume des transactions.     

50% des offres de mobile banking en Afrique

L’événement est l’occasion d’aborder du M-banking dans le continent. Ce sont, ainsi, plus de 50% des 270 offres de «mobile banking» commercialisées dans le monde qui se trouvent dans le continent. Sur les 134 millions de comptes actifs répertoriés en 2015, 84 millions sont en Afrique subsaharienne.

Des chiffres énormes. Dans ce sens, le président du comité d’organisation du Digital African Tour, Mohamadou Diallo, estime que les entreprises (petites comme grandes), les consommateurs et l’administration voient arriver cette révolution à une grande vitesse.

«Pour y faire face, ces opérateurs doivent s’y préparer rapidement en adoptant une stratégie et des mécanismes pour éviter de subir les conséquences. Ne pas agir pourrait impacter négativement leur business», enchaîne-t-il.

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